On pressent que nous allons parler de sa passion pour Laure, passion qui fut sa vie, sa faute et sa gloire. Pour bien juger de la criminalité ou de l’innocence de cette passion dans un jeune poète qui n’avait de l’état ecclésiastique que le costume, la tonsure et les bénéfices, il faut se reporter à la définition des deux amours qui commencent cet entretien. […] « C’était le jour où le soleil pâlit et décolora ses rayons par compassion pour le supplice de son Créateur (le vendredi de la semaine de la Passion). […] Le chef de cette illustre maison, Étienne Colonna, vint, à son tour, visiter ses frères et ses neveux à Avignon ; il y goûta avec passion le talent de Pétrarque. […] C’est pour cela qu’il était venu solliciter avec passion Clément VII de rentrer au Vatican ; son ambassade n’eut pas de succès.
Mais son goût épuré pour les livres rares, lequel avait l’ardeur d’une passion, ne l’empêcha pas d’être le commerçant le plus rassis et le plus positif. […] Colnet tirait la rie de son talent des passions contemporaines ; qui pourrait le lire aujourd’hui ? […] Il l’emportait sur la montagne et le tentait en lui déroulant le triple monde de la passion, de la réalité et des chimères. […] La plupart des écrivains célèbres de cette époque débordée qui ont l’orgueil de leurs haillons comme Antisthène, et qui les retournent pour les montrer mieux, marchent effrontément à la postérité avec leur cortège de passions, de douleurs et de fautes ; mais les passions et les chagrins d’Audin, — s’il en eut jamais, — furent un secret comme ses vertus et ses combats. […] Les passions même comprimées, même vaincues, laissent au front des stigmates de leur flamme ou les obscurcissements de leur fumée.
Voilà la crainte qui arrête la main de tout ardent Anglais et qui tempère ses passions politiques. […] Nature et matière, passion et humanité, esprit et génie, oh ! […] Tout a changé subitement : mœurs, langage, caractères et passions. […] Là, les passions sont tout extérieures et ne font aucun effort pour se cacher. […] Bref, pour une cause ou pour une autre, Sterne s’en éprit, et cette passion dura plusieurs années.
Les Platoniciens disaient, que l’âme avait besoin d’un certain temps de séjour sur cette terre, pour s’épurer des passions coupables. […] Mais dès que leurs passions sont irritées, ils bravent la douleur, et cette dernière douleur que nous appelons la mort, dont ils n’ont sans doute aucune idée. […] Il y a deux manières de la sacrifier, ou parce qu’on donne au devoir la préférence sur elle, ou parce qu’on donne aux passions cette préférence en ne voulant plus vivre dès qu’on a perdu l’espoir d’être heureux. […] Les passions se calment-elles toujours en proportion des facultés ? […] J’ai loué l’acte du Suicide dans mon ouvrage sur l’Influence des passions, et je me suis toujours repentie depuis de cette parole inconsidérée.