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2477. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »

Les sentiments que nous avons mûris, les passions que nous avons couvées, les actions que nous avons délibérées, arrêtées, exécutées, enfin ce qui vient de nous et ce qui est bien nôtre, voilà ce qui donne à la vie son allure quelquefois dramatique et généralement grave.

2478. (1925) Dissociations

Cependant, l’homme sera toujours pareil à lui-même, pourvu du même corps, de la même âme, des mêmes passions, des mêmes désirs, du même ennui. […] C’est même la seule chose qu’ils regardent, parce qu’elle contrarie leur passion.

2479. (1899) Arabesques pp. 1-223

Puis la lâcheté générale, la peur de se compromettre ou de s’exposer aux injures des Papimanes et des Cocardiers font qu’un grand nombre de personnes, si écœurées qu’elles soient, se réservent et se contentent de protester in petto contre le déchaînement des passions cléricales et soldatesques. […] Un Juif n’a-t-il pas des mains, des organes, des proportions, des sens, des affections, des passions ? […] Lutte impossible, absurde, car c’est tout l’homme qu’il s’agit de changer, tuer la chair, tuer la raison, détruire dans chaque passion une énergie coupable, poursuivre le diable jusqu’au fond des eaux, des monts et des forêts, pour l’y anéantir avec la sève du monde.

2480. (1875) Revue des deux mondes : articles pp. 326-349

Les philosophes disent qu’on peut maîtriser son cœur et faire taire ses passions. […] La production de la chaleur dans les êtres vivants est un fait constaté dès la plus haute antiquité ; mais les anciens eurent des idées fausses sur l’origine de la chaleur : ils l’attribuèrent à une puissance organique innée ayant son siège dans le cœur, foyer où bouillonnent le sang et les passions. […] « Voyez, dit-il, ces formes arrondies et voluptueuses, cette souplesse gracieuse des mouvements, cette douce chaleur, ces joues teintes de roses, ces yeux brillants de l’étincelle de l’amour ou du feu du génie, cette physionomie égayée par les saillies de l’esprit ou animée par le feu des passions ; tout semble se réunir pour en faire un être enchanteur.

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