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1615. (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Allegrain » p. 322

Quelles précieuses, quelles miraculeuses vérités de nature dans toutes ces parties !

1616. (1767) Salon de 1767 « Dessin. Gravure — Cochin » p. 332

Et, enragées bêtes que vous êtes, je ne l’exige pas de vous pour faire un nez, une bouche, un œil, mais bien pour saisir dans l’action d’une figure cette loi de sympathie qui dispose de toutes ses parties, et qui en dispose d’une manière qui sera toujours nouvelle pour l’artiste, eût-il été doué de la plus incroyable imagination, et eût-il par devers lui mille ans d’étude.

1617. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Delille »

Sa gloire se composait de toute une partie affectueuse et charmante, qui a dû périr avec lui et avec ceux de son âge. […] Delille, à quelques égards son successeur, n’hérita que de la partie légère et brillante de son sceptre ; il y rattacha des rubans retrouvés, rajeunis, du goût de Fontenelle et de Voiture. […] Le pathétique, chez Delille, alla en augmentant à travers le technique, et il y eut sympathie de plus en plus vive de toute une partie de la société pour ce qui semblait n’avoir dû être d’abord qu’un passe-temps de ses loisirs. […] Madame Le Coulteux du Moley, chez qui il passait une partie de sa vie à la Malmaison, a tracé de lui le plus piquant des portraits24 : « … Rien ne peut se comparer ni aux grâces de son esprit, ni à son feu, ni à sa gaieté, ni à ses saillies, ni à ses disparates. […] Cette veine de larmes, en fécondant la seconde partie de ses œuvres, donna à sa renommée poétique un caractère sérieux et touchant, que salua avec transport la société renaissante, et qui couronna dignement sa vieillesse.

1618. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159

Il tenait à la main un rouleau de papier et un stylet de plomb pour noter ses exordes, ses démonstrations, ses péroraisons, parties préparées ou inspirées de ses discours. […] La maigreur et la pâleur de Cicéron étaient une partie de son prestige et de sa majesté. […] C’étaient, après, cette multitude de soldats licenciés de Sylla, de Marius, de Pompée lui-même, à qui on avait distribué des terres dans certaines parties de l’Italie, mais qui, bientôt lassés de leur médiocrité et de leur oisiveté dans ces colonies militaires, ou ayant épuisé promptement dans la prodigalité des nouveaux enrichis leur fortune, demandaient à s’en faire une autre en prêtant leurs armes aux séditions de la patrie. […] Catilina, homme d’un sang illustre, d’une trempe virile, d’une audace effrontée, audace que le peuple prend souvent pour la grandeur d’âme, d’une renommée militaire, seule qualité qu’on ne peut lui contester, d’une de ces éloquences dépravées qui savent faire bouillonner les vices dans les parties honteuses du cœur humain ; soupçonné, sinon convaincu, du meurtre d’un frère, d’assassinats sur la voie Appienne, d’empoisonnements secrets, de débauches presque aussi infâmes que des crimes ; mais assez insolent de sa naissance, assez fort de sa popularité, assez prêt à la vengeance, et enfin assez prémuni de liaisons secrètes avec César, Clodius, Crassus et d’autres sénateurs, sénateur lui-même, pour qu’un certain crédit couvrît sa douteuse renommée, pour que nul n’osât lui reprocher tout haut les forfaits dont beaucoup l’accusaient tout bas. […] À peine eut-il été précipité de son espérance par le triomphe du grand orateur, qu’il médita de renverser ce qu’il n’avait pu conquérir, d’égorger le consul, de proscrire une partie du sénat, d’appeler les soldats licenciés, les prolétaires, les esclaves, à l’assassinat de Rome, et de faire naître dans cette conflagration de toutes choses une occasion de revanche, et une dictature de crimes pour lui et pour ses complices.

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