On n’y voit que la petite noblesse et une partie de la moyenne ; le reste est à Paris53. […] Le contraste est grand sur les autres chemins. « Sortis de Paris par la route d’Orléans, dit Arthur Young, pendant dix milles nous n’avons pas rencontré une diligence, rien que des messageries et des chaises de poste en petit nombre, pas la dixième partie de ce que nous aurions trouvé près de Londres en une heure. » Sur la grande route, près de Narbonne, « pendant trente-six milles, dit-il, je n’ai croisé qu’un cabriolet, une demi-douzaine de charrettes et quelques bonnes femmes menant leur âne ». […] Presque toujours à côté de ces plaines fertiles, une terre mal entretenue et presque épuisée présente un contraste affligeant ; cependant la nature du sol est égale, ce sont deux parties du même domaine ; il voit que cette dernière est la portion de l’abbé commendataire. » — « La manse abbatiale, disait Lefranc de Pompignan, a souvent l’air du patrimoine d’un dissipateur ; la manse monacale est comme un patrimoine où l’on n’omet rien pour améliorer », en sorte que les « deux tiers » dont l’abbé jouit lui rapportent moins que le tiers réservé à ses moines. — Ruine ou détresse de l’agriculture, voilà encore un des effets de l’absence ; il y avait peut-être un tiers du sol en France qui, déserté comme l’Irlande, était aussi mal soigné, aussi peu productif que l’Irlande aux mains des riches absentees, évêques, doyens et nobles anglais. […] La plus grande partie des grandes terres titrées étaient devenues l’apanage des financiers, des négociants et de leurs descendants. […] Voir à ce sujet La partie de chasse de Henri IV , par Collé.
Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) I Les Soirées de Pétersbourg, sortes de dialogues de Platon chrétien écrits à la cour d’un roi des Scythes, sont la grande œuvre du comte de Maistre. […] Quoique située dans l’enceinte de la ville, elle est cependant assez éloignée du centre pour qu’il soit permis de l’appeler campagne, et même solitude ; car il s’en faut de beaucoup que toute cette enceinte soit occupée par les bâtiments, et, quoique les vides qui se trouvent dans la partie habitée se remplissent à vue d’œil, il n’est pas possible de prévoir encore si les habitations doivent un jour s’avancer jusqu’aux limites tracées par le doigt hardi de Pierre Ier. […] Il cherche dans le fond de son être quelque partie saine sans pouvoir la trouver ; le mal a tout souillé, et l’homme entier n’est qu’une maladie. […] Il ne tint même qu’à lui d’y apprendre quelque chose de bien plus curieux, puisqu’on y savait de toute antiquité que Mercure, pour tirer une déesse du plus grand embarras, joua aux échecs avec la lune et lui gagna la soixante-douzième partie du jour. […] La partie théologique de l’œuvre de M. de Maistre, dans le livre du Pape, dans les Soirées, dans le panégyrique de l’Inquisition, est entièrement le contrepied de ce que nous venons de présenter comme l’idéal d’une théologie moderne et d’un prosélytisme efficace du christianisme.
Tu n’es pas sans ignorer, n’est ce pas, confina l’étranger, que des hommes ont paru, dans ma partie, qui s’appelaient Orphée. […] La Première Partie de l’écrit est, éminemment, théorique, et de portée générale, (p. 79-100). […] Or, la conscience renferme deux parties : la conscience de soi-même, qui est la Volonté, et la conscience des autres choses, qui est la Représentation (p. 85). […] Wagner montre, dans la Seconde Partie, comment Beethoven a rendu la musique à sa destination naturelle20 : L’aptitude d’un musicien à son art, sa vocation à cet art, ne se peuvent, certes, traduire d’autre façon que par l’action manifeste, sur lui, des œuvres musicales environnantes. […] Toutes les parties de cette musique nous montrent, — lorsque nous avons l’esprit dans l’état de veille, et les sens à jeun, — uniquement, un art d’accordance technique avec les lois de la Forme ; maintenant, se révèle à nous une vie tout faite d’esprit, une sensibilité douce tantôt, tantôt effrayante ; nous éprouvons, fiévreusement, le trouble, puis la paix, et les soupirs, et l’angoisse, et la plainte, et le transport ; tout cela semble avoir été pris au sol le plus profond de notre âme, et lui être rendu.
De là l’indifférence à leur égard d’une grande partie de notre public : on applaudit sincèrement l’opérette, qui satisfait du moins un des besoins de notre race — le moins noble, il est vrai — et l’on n’estime que par bon ton des œuvres vraiment élevées, dont l’essence nous est étrangère. […] Mais il fallait que Wagner conquît un public à son idée, et qu’il fît, d’abord, connaître quelque partie de ses œuvres nouvelles. […] Ainsi, par exemple, dans sa Neuvième Symphonie, dont la première partie nous montre l’idée du monde sous son jour le plus sombre. […] Et ce n’est point les pensées exprimées en les vers de Schiller qui nous occupent surtout, mais ce son familier du chant choral dans lequel nous mêmes nous sentons invités à chanter notre partie, pour nous mêler à la communion du service divin idéal, comme le faisaient, réellement, les fidèles pour la grande musique de la Passion de Sébastien Bach, à l’entrée du Choral. […] N’oublions pas de citer les traducteurs français à qui l’on est redevable en partie de la réussite du dernier concert populaire.