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1120. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

Parlons sérieusement. […] comment parler sans rabâcher ? […] Quand je vous parlais de la Messe-Noire ! […] Qu’ils blâment, s’ils veulent, mais qu’ils parlent ! […] Je ne parlerai pas de la peinture.

1121. (1874) Premiers lundis. Tome I « Diderot : Mémoires, correspondance et ouvrages inédits — I »

Assez semblable au fleuve dont parle Werther, le courant principal, si profond, si abondant en lui-même, disparut presque au milieu de toutes les saignées et de tous les canaux par lesquels on le détourna. […] Sa vie se passa de la sorte, à penser d’abord, à penser surtout et toujours, puis à parler de ses pensées, à les écrire à ses amis, à ses maîtresses ; à les jeter dans des articles de journal, dans des articles d’encyclopédie, dans des romans imparfaits, dans des notes, dans des mémoires sur des points spéciaux ; lui, le génie le plus synthétique de son siècle, il ne laissa pas de monument. […] non pas seulement l’art théorique, l’art esthétique et raisonneur, mais l’art qui produit et qui excelle en créant ; l’art qui se complaît aux détails, qui réalise en idéalisant, qui cisèle et qui peint : nous pourrions en citer vingt exemples tirés de ces lettres dont nous parlons. […] L’auteur, qui avait eu l’occasion de voir continuellement Louis XV dans ses chasses, parle de ce roi d’un ton de vérité plutôt bienveillante ; mais il insiste autant que personne sur sa timidité, sa défiance de lui-même, son impuissance totale de s’appliquer, et cette inertie, cette apathie incurable, qui ne fit que croître avec les années. » La Nouvelle lettre de Junius, publiée en 1872 chez Michel Lévy, fait penser (notamment page 10) à cet écrit posthume de Georges Leroy.

1122. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VI. Le charmeur Anatole France » pp. 60-71

Il parle souvent de ses mauvaises études, et se réclame d’une adolescence de crétin quand les gens de la décadenèe l’invectivent « normalien ». […] Renouvier, sans parler de plus frais apôtres, inscrivent au rang des esprits pervertis, « négatifs », Darwin, Littré, Taine, Renan. […] L’auteur parle d’un ami qui, dans la crainte d’influencer mal ses semblables, s’était retiré en un prieuré. […] Les sentiments qui nous la rendent douce naissent d’un mensonge et se nourrissent d’illusions. » À chaque page, même négation résignée et souriante, qu’il parle du jeu, de la jalousie, de l’art ou de la justice.

1123. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre II. Harmonies physiques. — Suite des Monuments religieux ; Couvents maronites, coptes, etc. »

Nous avons parlé des couvents européens dans l’histoire de René et retracé quelques-uns de leurs effets au milieu des scènes de la nature ; pour achever de montrer au lecteur ces monuments, nous lui donnerons ici un morceau précieux que nous devons à l’amitié. […] La force étoit sans frein, le faible sans asile : Parlez, blâmerez-vous les Benoît, les Basile, Qui, loin du siècle impie, en ces temps abhorrés, Ouvrirent au malheur des refuges sacrés ? […] Là tout m’en parle encor208 : là revit ta mémoire ; Là du toit de Fulbert j’ai revu les débris. […] dans ce lieu sacré J’ose parler d’amour, et je marche entouré Des leçons du tombeau, des menaces suprêmes !

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