Parlons sérieusement. […] comment parler sans rabâcher ? […] Quand je vous parlais de la Messe-Noire ! […] Qu’ils blâment, s’ils veulent, mais qu’ils parlent ! […] Je ne parlerai pas de la peinture.
Assez semblable au fleuve dont parle Werther, le courant principal, si profond, si abondant en lui-même, disparut presque au milieu de toutes les saignées et de tous les canaux par lesquels on le détourna. […] Sa vie se passa de la sorte, à penser d’abord, à penser surtout et toujours, puis à parler de ses pensées, à les écrire à ses amis, à ses maîtresses ; à les jeter dans des articles de journal, dans des articles d’encyclopédie, dans des romans imparfaits, dans des notes, dans des mémoires sur des points spéciaux ; lui, le génie le plus synthétique de son siècle, il ne laissa pas de monument. […] non pas seulement l’art théorique, l’art esthétique et raisonneur, mais l’art qui produit et qui excelle en créant ; l’art qui se complaît aux détails, qui réalise en idéalisant, qui cisèle et qui peint : nous pourrions en citer vingt exemples tirés de ces lettres dont nous parlons. […] L’auteur, qui avait eu l’occasion de voir continuellement Louis XV dans ses chasses, parle de ce roi d’un ton de vérité plutôt bienveillante ; mais il insiste autant que personne sur sa timidité, sa défiance de lui-même, son impuissance totale de s’appliquer, et cette inertie, cette apathie incurable, qui ne fit que croître avec les années. » La Nouvelle lettre de Junius, publiée en 1872 chez Michel Lévy, fait penser (notamment page 10) à cet écrit posthume de Georges Leroy.
Il parle souvent de ses mauvaises études, et se réclame d’une adolescence de crétin quand les gens de la décadenèe l’invectivent « normalien ». […] Renouvier, sans parler de plus frais apôtres, inscrivent au rang des esprits pervertis, « négatifs », Darwin, Littré, Taine, Renan. […] L’auteur parle d’un ami qui, dans la crainte d’influencer mal ses semblables, s’était retiré en un prieuré. […] Les sentiments qui nous la rendent douce naissent d’un mensonge et se nourrissent d’illusions. » À chaque page, même négation résignée et souriante, qu’il parle du jeu, de la jalousie, de l’art ou de la justice.
Nous avons parlé des couvents européens dans l’histoire de René et retracé quelques-uns de leurs effets au milieu des scènes de la nature ; pour achever de montrer au lecteur ces monuments, nous lui donnerons ici un morceau précieux que nous devons à l’amitié. […] La force étoit sans frein, le faible sans asile : Parlez, blâmerez-vous les Benoît, les Basile, Qui, loin du siècle impie, en ces temps abhorrés, Ouvrirent au malheur des refuges sacrés ? […] Là tout m’en parle encor208 : là revit ta mémoire ; Là du toit de Fulbert j’ai revu les débris. […] dans ce lieu sacré J’ose parler d’amour, et je marche entouré Des leçons du tombeau, des menaces suprêmes !