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1052. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre III. L’histoire réelle — Chacun remis à sa place »

Yvan, aïeul de Paul, fait mettre une femme à la torture avant de la faire coucher dans son lit, fait pendre une nouvelle mariée et met le mari en sentinelle à côté pour empêcher qu’on ne coupe la corde, fait tuer le père par le fils, invente de scier les hommes en deux avec un cordeau, brûle lui-même Bariatinsky à petit feu, et, pendant que le patient hurle, rapproche les tisons avec le bout de son bâton. […] Philippe II, le père, répond : C’est que, l’infant étant mort de sa belle mort, le cercueil préparé ne s’est point trouvé assez long, et l’on a dû couper la tête. […] Mais que le père ait fait décapiter son fils, fi donc !

1053. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre II. Le fond et la forme dans la littérature indigène. »

Les enfants reprochant à un futur héros de n’avoir pas de père. […] Dans Déro et ses frères on présente bien au père le vêtement ensanglanté de Déro, mais ce conte n’est pas d’inspiration indigène. […] J’ai indiqué les principaux apologues, tant ouolofs (Adina-Guéhuel et Damel), que peuhls (Kahué l’omniscient — La tête de mort) gourmantié (Trois frères en voyage) et môssi (Enseignements d’un fils à son père ; Froger.)

1054. (1913) La Fontaine « IV. Les contes »

« Mais, mon père, reprit Psyché, est-ce un si grand bien que cette solitude dont vous parlez ? […] mon père, vous me parlez de régner, et je suis esclave… » Ce petit épisode a tout à fait l’odeur, le parfum de la philosophie du dix-septième siècle, et tout y vient exclusivement de La Fontaine. […] C’est une des sagesses de nos pères que dans leurs récits ou dans leurs drames les vieillards amoureux soient toujours ridicules et indignes de pitié.

1055. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — II. (Suite.) » pp. 147-161

Villeroi comme les Brienne, les Pontchartrain, les Le Tellier, est d’une de ces races ou l’on était secrétaire d’État de père en fils ; il fut ministre, en vérité, près de cinquante ans durant : ministre dès l’âge de vingt-cinq ans sous Charles IX, ministre sous Henri III, ministre ou l’équivalent sous Mayenne, ministre dès la première année de restauration monarchique sous Henri IV, ministre sous la régence et sous Louis XIII. […] Pourquoi ne pas supposer que ces hommes sages et, ce me semblea, exempts de passion, avaient à cœur en effet de maintenir en France la religion de nos pères, et qu’ils estimaient le rétablissement en question un contrepoids utile à cette confédération formée et à cette petite république protestante qui subsistait au sein de l’État ?

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