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1257. (1841) Matinées littéraires pp. 3-32

Introduction Un missionnaire du siècle dernier, montant en chaire pour la première fois devant l’élite de la société parisienne, s’exprimait ainsi : « À la vue d’un auditoire si nouveau pour moi, il semble que je ne devrais ouvrir la bouche que pour vous demander grâce en faveur d’un pauvre missionnaire dépourvu de tous les talents que vous exigez, quand on vient vous parler de votre salut. » Ne devrais-je pas, à l’exemple du père Bridaine, vous demander grâce en faveur d’un obscur missionnaire de la religion des lettres qui vient vous entretenir des objets sacrés de son culte ? […] Dans la musique, tout est noté, le mouvement, les intonations et les repos ; et cependant, malgré de longues études, combien peu de musiciens savent chanter à livre ouvert !

1258. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

Cependant le livre de l’Allemagne est à la fois une œuvre ingénieuse et un service rendu aux lettres ; et quoique notre siècle y ait pris, avec plus de libéralité envers le génie étranger, le goût des ombres de l’esthétique allemande, par beaucoup de pensées fécondes, par les perspectives qu’il ouvre devant l’esprit français, ce livre a été une influence, la première gloire après celle des œuvres durables. […] C’est la meilleure éducation, même pour l’originalité qui veut s’ouvrir d’autres voies.

1259. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

Ouvrons l’Edda islandaise de Sœmund ; parmi les pièces qui la composent, presque toutes en vers allitérés, nous en voyons trois consacrées à Sigurd (le Siegfried des légendes germaines). […] Œsterlein va exécuter, à Vienne, le projet qu’il avait expliqué dans une brochure il y a deux ans, d’ouvrir un musée wagnérien, En avril 1887 sera inaugurée une exposition permanente comprenant la collection des pièces indiquées dans les deux volumes de son catalogue, plus un grand nombre d’autres pièces par lui acquises depuis 1881.

1260. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »

Oserai-je ouvrir toutes grandes les portes de la Maison du péché et dévoiler à tous les yeux ce que Gaston Deschamps aime réellement en Marcelle Tinayre ? […] On peut ouvrir son livre au hasard ; on ne lira pas une page sans rencontrer une ou deux gentillesses de phrases, un ou deux sourires de mots : « Le liseron de Coppée, Un liseron, Madame, aimait une fauvette, grimpait avec un sans-façon si souple et si charmant, qu’il devait atteindre sans peine le perron ou balcon académique. » Sachez que Déroulède « est tricolore, ainsi que sa cocarde ».

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