Elle avait, dans l’enivrement du plaisir, oublié son mal. […] Il ne faut pas oublier non plus qu’un événement tragique pèse sur la génération des poètes, symbolistes, qui n’a pas peu contribué à les démonter et à les rendre vulnérables : le désastre de 1870.
Ainsi encore Taine, poursuivant la « philosophie de l’art » en différents pays, n’a garde d’oublier que les habitants y furent et y sont toujours façonnés par les mille influences de la terre, de l’eau, de l’air ambiants. […] Une île volcanique, émergeant de l’immensité bleue, avec son panache de fumée, une ceinture d’écume, un manteau de verdure et une couronne de fleurs. » — J’allais oublier Bernardin de Saint-Pierre qui place dans l’île de France sa printanière idylle de Paul et Virginie.
De semblables brutalités ne s’oublient pas. […] Il convient, pour rester au vrai point de vue, de ne pas oublier que l’idée de patrie n’était pas alors ce qu’elle est aujourd’hui : les liens qui obligeaient un gentilhomme envers son souverain étaient surtout personnels ; et Charles, par ses fureurs, par ses mauvais procédés, par sa déraison croissante, avait tout fait pour délier un conseiller de la trempe de Commynes, de même que Louis XI, en belles paroles et en bons effets, n’avait rien négligé pour se l’attacher.
Les allusions fines ne portaient pas ; cette politique de la Restauration est oubliée, puis le style travaillé et artificiel gênait les auditeurs. […] On n’oublierait pas, à côté des gens de talent sortis du peuple, ceux qui y sont restés, qui, tout en ayant un génie et un don, n’ont pas cessé de pratiquer un métier.