Et si les ombres parlent, elles ne parlent que des choses de la terre. […] l’ombre. […] Appelons du fond du passé, son ombre charmante. […] Et qu’il faut vous envier d’avoir vécu avec des ombres charmantes ! […] ce n’est pas l’ombre, la pluie et le froid qui me chassent.
J’éteignais le bruit de mes pas sur chaque marche de l’escalier pour ne pas éveiller l’ombre de ce soi-disant poète. […] La comtesse d’Albany eut tort d’abaisser l’ombre des Stuarts devant la maison d’Hanovre ; mais la maison d’Hanovre eut plus tort cent fois d’exiger cet abaissement peut-être juste. […] Ce tombeau ne garde à la postérité que deux ombres : l’ombre d’une femme faible et charmante, à laquelle on pardonne pour ses malheurs et pour son sexe ; Et l’ombre d’un mauvais poète tragique, enflé d’orgueil et vide de vraie grandeur d’âme comme de vrai talent, et qui n’eut du génie tragique que la manie, Et du poète que la déclamation !
Charles Asselineau À de certains scintillements qui brillantent çà et là la poésie de M. le marquis de Belloy, on songerait plutôt à la baie de Naples et à ses heureux rivages, où l’ombre et la molle brise de Sicile lui ont sans doute conseillé ses deux dernières comédies : Le Tasse à Sorrente et la Mal’aria.
Et je détache, avec plaisir, des Poèmes de légende et d’amour, ces quelques vers : Et notre barque, aux flots menteurs de l’Avenir, Sous le ciel fastueux connue un dais de parade, Flottera, s’attardant et lente, vers la rade Où s’égrènent les chansons grêles des cigales, Où l’ombre des palmiers frêles, sur l’eau tranquille, Tisse au soir glorieux un manteau de silence Comme un rêve d’amour épandu sur les lies, Plein d’un chant nostalgique et doux de fiancées Dont les ailes du soir ont pris la douceur blanche.