En ses premiers vers d’une qualité d’art qui nous charma, Dierx disait le bruissement des filaos, la houle vaste où s’endormait son île natale, et les grandes fleurs qui en encensaient les étendues ; — puis, les forêts, les lointains, l’espace, et les figures de femmes, ayant des yeux merveilleux, Les Yeux de Nyssia, par exemple, apparaissaient en ses transparentes strophes. […] Je citerai encore les Yeux de Nyssia.
Madame, avant que de jeter les yeux sur votre plan d’éducation, j’ai voulu savoir quel serait le mien. […] Le monde est trop étroit pour elle ; elle voit au-delà des yeux et des télescopes. […] Si par hasard une larme s’échappe de ses yeux, arrachez-vous de ses bras ; allez pleurer de joie dans un endroit écarté ; vous êtes la plus heureuse des mères.
(Son œil essaye une larme.) […] Imbécile, tu viens de marcher sur mon œil… […] En délire, l’œil égaré, il se lève. — Laissez-moi !
Mais sommes-nous bien à l’aise pour le démentir et le rejeter, si, sans parti pris, nous nous remettons devant les yeux celles qu’il semble viser tout d’abord ? […] Alors, on voit jusqu’où peut aller l’extravagance humaine nourrie par une passion ; on voit à quels désordres, à quels ravages peut se porter une passion qui s’est emparée d’un homme, on voit jusqu’à quelles extrémités elle peut aller, parce qu’on l’a sous les yeux, et parce que cela crève les yeux ! […] Eh bien, ce genre de conception du monde et de la société, Molière l’a eu et l’a rendu, parce qu’il l’avait sous les yeux. […] Mais ce n’était pas assez pour Molière, c’eût été assez pour un autre peut-être, de peindre les ridicules qu’il avait sous les yeux ; il avait sous les yeux les directeurs de conscience et leurs intrigues, la morale outrée des jansénistes, les maximes relâchées des jésuites. […] Au contraire, la comédie choisit immédiatement ses sujets dans le monde dont les passions s’agitent sous ses yeux.