/ 3151
1670. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « J. de Maistre » pp. 81-108

Et voilà pourquoi il remporte (à mes yeux du moins) sur Bossuet même ; car le génie, c’est ce qui ne change pas, mais ce qui se tient immuablement — stat — dans l’ordre de la vérité ! […] « Mais ce feu sacré qui anime les nations, — dit-il, à la fin d’un des plus beaux chapitres de son Étude sur la Souveraineté, que nous avons là sous les yeux, —  est-ce toi qui peux l’allumer, homme imperceptible ? […] L’éditeur avait bien choisi son moment, le moment historique, pour remettre sous les yeux d’un public, devenu la postérité, le grand nom intellectuel de Joseph de Maistre, l’inoubliable nom de l’homme qui n’a pas fait seulement le livre du Pape, mais qui — autant, du moins, que l’influence des hommes peut faire quelque chose en ces décisions surnaturelles de l’Esprit-Saint, — pourrait bien avoir fait aussi le Concile du Vatican.

1671. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre III : M. Maine de Biran »

« Il avait, dit-il lui-même, une pente naturelle vers les choses d’observation intérieure »… Il suivait « une lumière intérieure, un esprit de vérité qui luit dans les profondeurs de l’âme et dirige l’homme méditatif appelé à visiter ces galeries souterraines… Cette lumière n’est pas faite pour le monde, car elle n’est appropriée ni au sens externe ni à l’imagination ; elle s’éclipse ou s’éteint même tout à fait devant cette autre espèce de clarté des sensations et des images ; clarté vive et souvent trompeuse qui s’évanouit à son tour en présence de l’esprit de vérité. » Ainsi occupé, et ses regards concentrés sur lui-même, il avait fini, comme les philosophes indiens, par isoler et constituer à part, du moins à ses propres yeux, son être intérieur et sa volonté active. […] Si je vous mettais les autres devant les yeux, que serait-ce ? […] Nous avons touché la terre solide au-dessous des vapeurs trompeuses qui éblouissent les yeux vulgaires.

1672. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

J’ai là sous les yeux la photographie de Knut Hamsun. […] L’œil bridé, le front têtu, il faisait manœuvrer des gendelettres de plomb, sur des épures. […] Pensant, ne ferme-t-on les yeux pour y voir clair ?) […] Il n’en veut pas croire ses yeux. […] Malgré tout son courage, ne pouvant plus travailler, ni lire, car elle souffrait cruellement des yeux, elle écrivait.

1673. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gigleux, Émile »

Quand l’haleine du vent, sur son beau sein voilé, Entr’ouvre à tous les yeux sa tremblante couronne, Et baise en le frôlant son calice étoilé …………………………………………….

/ 3151