Ce petit Pascal politique, dont les Provinciales consistent en quelques méchants pamphlets, grimacés plutôt qu’écrits dans un style sans sincérité, n’a plus qu’une valeur littéraire assez chétive pour ceux qui s’occupent sérieusement des choses de la littérature, et qui comparent les sèches taquineries de cet esprit de paysan, qui fait des niches à son curé, avec les larges œuvres des Junius et des Cobbett, les demi-dieux du pamphlet politique. […] Vous cherchiez un esprit littéraire, occupé de choses littéraires, et vous ne trouvez plus que le soldat d’un parti qui fait l’exercice, en douze temps, de l’embrassade avec tout le monde, pour le compte de la Fusion !
Pour ce raffiné dilettante, jouir d’une chose importe peu : c’est la méthode à suivre pour n’en pas jouir, qui occupe tous ses instants. […] Mais ce n’est pas avec de pareilles plaisanteries que l’on fait avancer une question aussi délicate que celle qui nous occupe ; c’est en l’examinant avec tout le sérieux et toute la science scrupuleuse, qu’y apporta M.
Il en est un qui a longtemps occupé l’orateur : qu’est-ce que le démocrate américain, et en quoi diffère-t-il essentiellement du démocrate européen ?
Un autre s’en est occupé aussi, il en pense quelque chose, il en écrira ?