/ 1946
1037. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édouard Fournier »

Prenez, par exemple, la lettre d’Henri IV à Crillon, la lettre qui dit : « Pends-toi, brave Crillon, nous avons combattu à Arques, etc. » ; et lisez « Pendez-vous, brave Crillon, de n’avoir pas été ici près de moi, lundi dernier, à la plus belle occasion qui se soit jamais vue, etc. » ; puis un délayage de six lignes qui ne change rien au fond des choses, mais qui emporte cette adorable forme du laconisme et du tutoiement !

1038. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire de la Révolution »

De tempérament, et je n’entends pas uniquement le tempérament physiologique, mais le tempérament moral, de tempérament l’auteur des Soixante ans est un écrivain d’imagination, qui est peut-être entré dans l’histoire encore plus pour faire des tableaux que pour faire de la politique ; car l’histoire a cela de bon qu’elle fournit l’occasion de peindre quand on ne sait pas inventer.

1039. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Armand Carrel » pp. 15-29

Ce républicain d’occasion n’avait et ne pouvait avoir ni de principe de gouvernement, ni de foi politique ; et c’est pour cela qu’il allait devant lui, acceptant sans honte et sans embarras les transitions successives des partis qui expliquent tout par le progrès, — commode excuse !

1040. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Benjamin Constant »

Ce fut la chose du monde la plus prosaïque et la plus raisonnable qui avait été l’occasion de cette rencontre.

/ 1946