Le sol de l’observation n’a-t-il pas tremblé sous les pas de l’observateur ?
Quand elle s’est servie de ce vague mot de société, c’est évidemment de nous qu’elle voulait parler, et Armand Hayem l’a bien compris ainsi, malgré les bouffées de métaphysique qui offusquent parfois son esprit, et qui embrouillent un livre qui pouvait être fort et rester sobrement et simplement un livre d’observation historique, sans mélange affaiblissant ou énervant d’aucune sorte.
Indépendamment du génie très particulier, très vigoureux et très profond, qu’il fallait pour cela, il fallait de plus une aire d’observation proportionnée à ce genre de génie, c’est-à-dire une de ces vies naïves, primitives et fortes, que dans les villes on ne connaît plus.
ce qui vaut le mieux en ces cinq volumes, c’est encore le Voyage d’Orient, c’est-à-dire un livre de faits et d’observation, tout simplement, et une étude assez étendue sur Rétif de la Bretonne, où le critique double le biographe.