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340. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVI. Médecine Tessier »

Aveuglés par leur long tête-à-tête avec des organes et des phénomènes, la plupart des médecins ont, depuis Bacon et son observation raccourcie, dégradé la science dont ils relèvent, et ils l’ont réduite à n’être plus qu’un empirisme superficiel et grossier. […] M. le docteur Tessier n’est pas uniquement préoccupé de spiritualiser l’instruction et de tenir compte de la magnifique duplicité humaine, même dans l’intérêt de l’observation physiologique ; il va plus loin et plus haut… « Le rationalisme dogmatique, dit-il, ne saurait coordonner les phénomènes physiologiques, et comprendre les rapports de la physiologie et de la médecine, mais, sur le terrain de la pathologie, ce rationalisme devient la négation de TOUTE vérité. » Ainsi, comme on le voit, l’enseignement n’est pas seulement matérialiste ; il est de plus arbitraire et antimédical, et l’habile écrivain le prouve avec une rigueur dont, certes, il n’avait pas besoin aux yeux de ceux qui savent jusqu’où peut porter une idée.

341. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Mgr Rudesindo Salvado »

Ni poème inédit de Goethe ou de Byron, ni drame perdu et retrouvé de Calderon ou de Shakespeare, ni roman, ni histoire, ciselés par les maîtres de l’observation et de l’analyse, ni chefs-d’œuvre quelconques, ne sauraient, selon nous, lutter en intérêt et en importance avec ce modeste livre écrit par un moine, traduit par un prêtre, et dans lequel se joue un souffle qui n’est ni le talent ni le génie de l’homme, et qu’il faut bien appeler la force de Dieu pour y comprendre quelque chose ! […] Ce saint missionnaire catholique, qui n’est jamais qu’un missionnaire, et qui ne peut pas être autre chose, a bien plus pensé, en écrivant les Mémoires historiques sur l’Australie, à l’édification de nos âmes, qu’à nous donner un livre dans le sens livresque du mot, et cependant ce livre, et un excellent livre, riche d’observations de toute espèce et de notions neuves, s’est fait sous cette plume qui n’y pensait pas !

342. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

Le premier, c’est que l’observation, cette observation des mœurs mondaines, qu’il semble que Corneille s’y soit proposée comme objet, est bien légère, bien superficielle encore, et, pour parler familièrement, tout entière à fleur de peau. […] Si l’on conçoit le roman ou le drame comme un moyen d’information ou d’enquête sociale, et l’observation même, ou plutôt ses résultats, comme autant de documents, observation, roman et drame, ils deviennent bientôt eux-mêmes un élément de la question sociale, ou quelque chose encore de plus : une invitation à l’examiner, et comme qui dirait une solution qu’on en propose ou qu’on en indique. […] De là, dans Turcaret, sous l’apparence caricaturale, et en dépit de l’intention de tourner tout au rire, de là, ce que j’appellerai la solidité de l’observation. […] Cette observation pourrait presque suffire. […] Observation sur les titres de ses principales pièces. — Parenté générale de la tragédie de Racine et de la comédie de Marivaux. — Importance des rôles de femmes dans son œuvre. — La comédie de l’amour. — Finesse de l’observation psychologique. — La nature de l’intrigue dans les pièces de Marivaux. — S’il a su lui-même qu’il imitait Racine ?

343. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 255-256

On trouve d’excellentes observations dans son Introduction générale à l’étude des Sciences & des Belles-Lettres, réimprimée depuis à la suite d’un mauvais Ouvrage de M.

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