XI C’est donc comme une science ayant un objet distinct, savoir l’esprit humain, que l’on doit envisager la philologie ou l’étude des littératures anciennes. […] Les anciens sont beaucoup plus pour lui des modèles et des objets d’admiration que des objets de science.
Mes yeux seraient encore attachés sur cette image, je m’y serais consumée d’un vain désir, si une voix dans le désert : « L’objet que tu vois, belle créature, est toi-même ; avec toi il fuit, et revient. […] Il avait déjà revêtu de pourpre et d’or les nuages qui flottent autour de son trône occidental ; le soir s’avançait tranquille, et par degrés un doux crépuscule enveloppait les objets de son ombre uniforme. […] Toute ardeur terrestre s’éteint et est remplacée par une tendresse divine : l’âme échauffée se replie autour de l’objet aimé, et spiritualise jusqu’aux termes grossiers dont elle est obligée de se servir pour exprimer sa flamme.
L’esthétique et la critique, appliquées à la recherche de l’objet propre de la littérature ou de l’art, ont fait jusqu’ici fausse route. […] Car, tous les moyens ne sont-ils pas bons, dès que l’art n’a plus d’autre objet que d’exprimer la personnalité de l’artiste ? […] Dans la décadence du romantisme, c’est ce qui a préservé l’histoire de perdre, comme la critique, jusqu’à la conscience de son objet et de ses obligations. […] Mais c’était de plus lui indiquer de quelle manière il fallait qu’il s’y prit pour toucher le but qui n’était encore alors que l’objet lointain et obscur de ses ambitions. […] De quelles catégories d’objets négligés, dédaignés ou méprisés avant lui, a-t-il été tirer ses métaphores ?
Elle prête une âme aux choses, et sa verve jette un reflet de vie sur les pauvres objets, accessoires familiers de tous les ridicules humains, de nos faiblesses et de nos infirmités. […] il chante les nostalgies de la petite éponge qui s’étiole parmi les objets de toilette et songe à sa jeunesse vécue sur un libre rocher couvert d’algues vertes, en pleine mer, dans la familiarité sauvage des crabes, des homards et des crevettes… Les fables de Franc-Nohain, ingénues, falotes et charmantes, sont certes d’une puissante gaîté.