Il éprouve toujours un vif plaisir à le faire rouler, à lui communiquer cette série continue d’apparences changeantes qu’on nomme le mouvement. […] Pendant des mois entiers, ç’a été pour lui un plaisir extrême et toujours neuf de reconnaître de loin et de nommer vingt fois de suite le bateau. 2º Lune. Comme sa sœur et aussi pendant des mois entiers, il était charmé de voir la lune sous toutes ses formes et à tous les points du ciel, de la reconnaître et de la nommer. […] Le meilleur représentant de cet état est la famille des langues touraniennes ; les langues qu’elle comprend ont, en général, été nommées agglutinatives, parce que la seconde racine altérée vient se coller à la première intacte. — La troisième étape, qu’on peut appeler celle des inflexions, a ses meilleurs représentants dans les familles aryenne et sémitique. […] Nous pouvons nommer nos parents nos père et mère, fúmú ; mais comment nommerions-nous notre famille ?
Il aime avant tout ces livres étoffés, fussent-ils de compilation et d’érudition mêlée beaucoup plus que d’invention et de méthode : L’Histoire de Pline est un des plus beaux livres du monde : c’est pourquoi il a été nommé la Bibliothèque des pauvres. […] Et, par exemple, lui qui savait si bien le latin et qui avait une des plus belles bibliothèques de particulier, il avait peu étudié le grec, et des oracles qu’il citait sans cesse, il y avait une bonne moitié qu’il ne prenait pas directement à leur source : J’ai grand regret, écrivait-il à Spon, de n’avoir exactement appris la langue grecque tandis que j’étais jeune et que j’en avais le loisir ; cela me donnerait grande intelligence des textes d’Hippocrate et de Galien, lesquels seuls j’aimerais mieux entendre que savoir toute la chimie des Allemands, ou bien la théologie sophistique des Jésuites… Pour bien juger Gui Patin, il le faut voir en son cadre, en sa maison, dans son étude ou cabinet, et, par exemple, le jour enfin où, ayant été nommé doyen de la Faculté (honneur pour lequel il avait déjà été porté plus d’une fois, mais sans que le sort amenât son nom), il traite ses collègues dans un festin de bienvenue (1er décembre 1650) : Trente-six de mes collègues firent grande chère : je ne vis jamais tant rire et tant boire pour des gens sérieux, et même de nos anciens. […] Sur ce chapitre de Jules César, Gui Patin, après la Fronde, bien que si peu guéri, eût sans doute pensé différemment : On a imprimé en Hollande, écrivait-il en 1659, un livret intitulé : Traité politique, etc., que tuer un tyran n’est pas un meurtre ; on dit qu’il est traduit de l’anglais ; mais le livre a premièrement été fait en français par un gentilhomme de Nevers, nommé M. de Marigny, qui est un bel esprit. […] Surtout il prise singulièrement Pascal, l’auteur alors anonyme des dix-huit petites Lettres, et il dit sans hésiter : « L’auteur de ces Lettres est un admirable écrivain. » Vers la fin, il nomme une fois Molière.
Un renoncement, facultatif, à l’époque, accompagne la sinécure : nommé en tant que quelqu’un, la seule loi, qu’on persiste, les moyens offerts excepté l’adversité. […] Quelques initiateurs, il le fallait, sont partis loin, pensant en avoir fini avec un canon (que je nomme, pour sa garantie) officiel : il restera, aux grandes cérémonies. […] Je sais que la Musique ou ce qu’on est convenu de nommer ainsi, dans l’acceptation ordinaire, la limitant aux exécutions concertantes avec le secours, des cordes, des cuivres et des bois et cette licence, en outre, qu’elle s’adjoigne la parole, cache une ambition, la même ; sauf à n’en rien dire, parce qu’elle ne se confie pas volontiers. […] Nordau : je m’étais interdit, pour garder à des dires une généralité, de nommer personne et ne crois pas avoir, présentement, enfreint mon souci.
J’ai ouï dire que son premier essai littéraire fut un petit poème antireligieux et passablement décolleté, nommé la Gavriliade. […] Il conduit son héros par une nuit obscure au milieu de la steppe, devant un de ces tumulus antiques nommés kourgânes, qu’a laissés dans les plaines de la Russie une nation inconnue. […] II L’influence de lord Byron sur Pouchkine fut de longue durée ; elle a produit plusieurs ouvrages remarquables que j’hésite à nommer des imitations. […] Il lui dit : « L’ombre du Terrible 2 m’a adopté, et de son tombeau m’a nommé Démétrius.