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1007. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame Émile de Girardin. (Poésies. — Élégies. — Napoline. — Cléopâtre. — Lettres parisiennes, etc., etc.) » pp. 384-406

Pour trouver la réponse à ces problèmes, il était nécessaire de remonter à ce faux idéal primitif dont elle s’est éprise une fois. […] Ces cris du premier poète expirant, que Napoline nous rend à l’état d’emblème et de demi ironie, on les trouverait encore avec un peu de sagacité, et sous forme directe, dans les pièces de vers intitulées Découragement, Désenchantement, Désespoir, dans les vers à Mme la marquise de La B… Ces élégies mises à la suite et isolées de ce qui les entoure, donneraient une espèce de fil d’Ariane, s’il en était besoin dans un labyrinthe qui n’en est pas un ; ici le fil d’Ariane est peu nécessaire, et il est assez vite brisé.

1008. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Lambert et madame Necker. » pp. 217-239

Ailleurs, dans un petit Traité de la vieillesse, elle parlera de la dévotion, non pas comme d’un faible, mais comme d’un soutien à mesure qu’on avance en âge : « C’est un sentiment décent et le seul nécessaire… La dévotion est un sentiment décent dans les femmes, et convenable à tous les sexes. » Cette manière d’envisager la religion est irréprochable au point de vue social et moral ; mais le vrai chrétien demande davantage, et je conçois que le digne M. de La Rivière n’ait pas été entièrement satisfait, à cet égard, des dispositions de son amie. […] Le commerce de ses autres amis lui était agréable, mais celui de M. de Sacy lui était nécessaire.

1009. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304

Ce signalement que nous donne Choisy de l’abbé de Cosnac au physique, répond bien à ce qu’il se montre dans le courant de ses Mémoires : n’y cherchez pas d’élévation, aucune idée morale, distincte de l’intérêt et du désir d’arriver ; entré domestique, comme on disait alors (et sans idée de défaveur), auprès du prince de Conti, il ne songe qu’à plaire à son maître, à lui devenir agréable, utile, puis nécessaire, et à s’y procurer ses propres avantages. […] L’abbé de Cosnac, moins par scrupule que par un éloignement naturel, évite de se mêler à ces sortes d’intrigues, qui sont, au contraire, l’élément même et le triomphe de Sarasin : Pour moi, nous dit l’abbé, je ne cherchais à me mêler que des affaires du parti, non seulement dans la vue de me rendre utile et nécessaire, mais encore parce que je les trouvais plus conformes à mon inclination, qui me portait autant à l’ambition qu’elle m’éloignait de l’amour.

1010. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — I. » pp. 414-435

Vous qui reconnaissez si bien la Providence, pouvez-vous la méconnaître dans l’aisance qui vous arrive lorsque des infirmités vous la rendent nécessaire ? […] Je dîne aujourd’hui à Saint-Cloud chez le baron de Breteuil, et, s’il est nécessaire de raccommoder cette affaire, je le ferai.

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