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811. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

car elle se pique aussi de choses galantes, de belles-lettres, de musique, de beaux-arts, et pour s’être mise bien avec la Fortune, elle ne s’est point brouillée avec la Renommée ; on la voit, dans les journaux, qui fait la doctoresse et remontre à l’esprit comment il faut s’y prendre pour être spirituel. […] N’entendez-vous pas, en lisant les lignes qui suivent, caqueter à vos oreilles la riante musique des souvenirs d’enfance ? […] Flaubert le sait, et je ne crois point que l’état de civilisation ni l’état de nature possède une seule variété de musique dont il n’ait usé et abusé. […] Baudelaire), ne garde plus qu’un peu de mécanique et de musique ; il ressemble assez bien à une toupie qui ronfle dans le ruisseau. […] quelle musique qui vous prend à la fois l’oreille, l’âme et les sens !

812. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre III. Ben Jonson. » pp. 98-162

Voyons : Un diamant, de l’argenterie, des sequins ; Une bonne matinée… Prépare-moi De la musique, des danses, des banquets, toutes les délices. […] Il s’y joue à travers le réel et au-delà du réel, avec des personnages qui ne sont que des masques de théâtre, avec des abstractions changées en personnes, avec des bouffonneries, des décorations, des danses, de la musique, avec de jolis et riants caprices d’imagination pittoresque et sentimentale.

813. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

Quand le temps est contraire, nous passons les journées et les longues heures du soir à écouter de la musique et des canzones ; car un de ses plus vifs plaisirs est d’entendre nos improvisateurs rustiques, dont il envie la facilité à versifier, la nature, à ce qu’il prétend, ayant été moins prodigue envers lui à cet égard. […] Mais un rêve chanté en vers immortels, mais un roman tissu et raconté avec une telle prodigalité d’imagination, de piété, d’héroïsme, de tendresse, que le lecteur, oubliant les temps, les lieux, les mœurs, en suit du cœur les touchantes aventures avec autant d’intérêt que si c’était une histoire ; mais des scènes qui rachètent par le pathétique des situations et des sentiments l’inconséquence et l’étrangeté de la conception ; mais un charme comparable à l’enchantement de son Armide, charme qui découle de chaque strophe, qui vous enivre de mélodie comme le pavot d’Orient de ses visions, et qui vous livre sans résistance aux ravissantes rêveries de cet opium poétique ; mais un style surtout coloré de telles images, et chantant avec de telles harmonies, qu’on s’éblouit de sa splendeur, et qu’on se laisse volontairement bercer de sa musique, comme au roulis d’une gondole vénitienne pendant une nuit d’illumination à travers les façades de palais de la ville des merveilles.

814. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

« Elle disait tout ça d’une voix si douce qu’on aurait cru que c’était une musique. […] Je donnerai des leçons de dessin et de musique si l’on veut aussi ; et si l’on y sait lire, tu écriras, toi.

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