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1168. (1902) La poésie nouvelle

Très naturellement, puisqu’elle était contemporaine du grand mouvement positiviste qui, vers le temps du second Empire, emporta toute la pensée française. […] Empêcher l’âme de tomber dans cette torpeur, l’entretenir toujours fervente, c’est le rôle de l’Art, et il n’y réussit que par de « minutieux et subtils coups de fouet, le mouvement, le nouveau ».‌ […] Il constate la vitalité de ce mouvement littéraire qui, au lieu de présenter les signes désolants d’une décadence, apparaît comme un luxuriant renouveau de la poésie. […] La réaction symboliste, comme tous les grands mouvements littéraires, s’est montrée, au début, un peu impertinente dans ses audaces et, dans sa juvénilité, parfois un peu puérile. […] Le poète des Forces tumultueuses s’est enivré de ce mouvement, de cette exaltation suprême de la vie.

1169. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Rêves et réalités, par Mme M. B. (Blanchecotte), ouvrière et poète. » pp. 327-332

d’ici à demain peut-être, ce cours un peu vague peut se resserrer, se creuser avec profondeur, entrer dans quelque vallée verdoyante et sonore, réfléchir des bords plus hardis, des scènes plus animées, donner enfin le mouvement et la vie à un paysage que chacun voudra connaître et visiter.

1170. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LVIII » pp. 220-226

Au lieu de son groupe de marbre éblouissant et parfait, on a un plâtre rude, une sorte de modèle en terre ; les attitudes du moins et l’ensemble des mouvements conservent trace de l’immortelle beauté.

1171. (1874) Premiers lundis. Tome I « Dumouriez et la Révolution française, par M. Ledieu. »

En nous donnant, au lieu de Mémoires historiques un mémoire de barreau en bonne forme, l’auteur assoit en quelque sorte le vainqueur de l’Argonne sur la sellette ; et dès lors cette figure, si pleine de mouvement et de vie, prend un air d’apparat, comme devant les juges.

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