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255. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1883 » pp. 236-282

* * * — À ce qu’il paraît, Liverpool est la ville, où l’on trouve au meilleur marché, les plus excellentes montres. […] Aussitôt qu’une montre est volée à Londres, le voleur sait qu’il y a deux ou trois maisons, où il y a un four, toujours chauffé… Et la montre achetée, est aussitôt convertie en lingot, et le mouvement envoyé à Liverpool. […] J’avais aussi, avec l’invention de ce produit chimique, trouvé le mécanisme d’une petite chaise volante, qu’on montait comme une montre pour vingt-quatre heures.

256. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 366-368

Son génie est énervé sous la plume Académicienne, qui ne montre que de l’esprit où il faudroit de la vigueur, du naturel, de la simplicité, de l’élévation.

257. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472

Dans tous les cas, il a passé le but, il a été déclamateur ; et, en faisant montre de ses défauts à son tour, il nous a seulement prouvé combien la famille d’esprits à laquelle il appartient est en tout l’opposé de celle de Gibbon. […] Puis il lui montre en perspective une maison charmante à la porte de Lausanne et donnant sur la descente d’Ouchy, onze pièces tant grandes que petites tournées au levant et au midi, une terrasse, une treille, le fameux berceau ou l’allée couverte d’acacias, tous les accidents d’un terrain agréablement diversifié à l’œil, les richesses d’un jardin anglais et d’un verger, surtout la vue du lac et des monts de Savoie en face. […] Le jardin et le pavillon d’été où il composait sont négligés, et le dernier entièrement dégradé ; mais on le montre encore ainsi que son cabinet, et les gens respectent sa mémoire.

258. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — II » pp. 316-336

ne demandons point à Richelieu ce goût exact et sobre qui est assez celui de Rohan : Richelieu a de l’imagination, et il la montre ; il a de la littérature, et il en affecte. […] Il montre les Rochelois réduits aux dernières extrémités, « n’ayant plus d’herbe à manger sur leurs contrescarpes, de cuirs de bœuf ni de cheval, de courroies, de bottes, de souliers, de ceintures, de pendants d’épée, de pochettes dont ils faisaient des gelées avec de la cassonade et des bouillies sucrées qu’ils mangeaient pour se nourrir », et pourtant tenant bon encore, les misérables ! […] [NdA] Tallemant des Réaux, qui ne contredit pas ce que Mme de Rohan a de stoïque, nous la montre, à côté de cela, ayant des distractions singulières et à la Brancas.

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