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1619. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Félix Rocquain » pp. 229-242

Il était enfin naturel de croire qu’elle percerait assez avant dans l’intimité cachée de l’Histoire pour toucher le point initial de l’influence subie, pour pénétrer jusqu’au germe où dormait la vie dans cet œuf terrible, qui, pour ce qu’il a donné au monde, a dû mettre plus de trois quarts de siècle à couver ! […] Mais jamais, parmi tout ce monde, il n’y a quelqu’un qui s’appelle M.  […] Je ne voudrais pas être injuste pour lui : il n’a que le métier d’écrire correctement pratiqué, à cette heure où la moyenne du monde fait cette chose assez proprement… D’un autre côté, son érudition n’a pas assez d’embonpoint pour le venger de la maigreur de son esprit.

1620. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVI. Médecine Tessier »

Elles s’appuient sur ces grandes généralités qui soutiennent tout, dans le monde intellectuel et moral. […] En effet, les doctrines matérialistes sont scientifiquement ce que sont, politiquement, les doctrines démagogiques, troublant également la tradition, et les unes violant aussi bien l’histoire, dans le monde des idées, que les autres, dans le monde des faits !

1621. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « La Bible Illustrée. Par Gustave Doré »

Il faut avoir, je ne dis pas la connaissance, mais l’expérience de tous les Musées du monde, et, par-dessus tout cela, posséder la science de l’Art qu’on juge, la science qui perce jusqu’au métier dans ce qu’il a de plus technique. […] Le geste humain est devenu plus qu’humain, et tout a pris des proportions telles qu’il y a moins loin des contes de Perrault à Shakespeare que de Shakespeare lui-même au plus petit des douze petits prophètes, et des plus épiques personnages de l’Histoire à ces géants des premiers âges du monde, auxquels, dans le nôtre, un peintre à leur taille et de leur taille doit toujours manquer ! […] Dans une quantité considérable de scènes empruntées à un monde de grandeur surhumaine, il a montré l’originalité et la fougue dont il avait jusqu’ici fait preuve en ses meilleures compositions.

1622. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « L’Abbé *** »

Il n’a que trois étoiles, — très insuffisantes pour éclairer le monde et pour nous y faire voir distinctement ce qu’il tient à nous y montrer. […] Ce sont les idées qui, depuis trente ans, grouillent dans les bas-fonds d’un monde tombé, et qui étaient déjà jugées et déshonorées alors que des plumes plus puissantes que celles de l’auteur ou des auteurs du Maudit les remuaient. […] Il serait bien humilié, s’il revenait au monde et s’il lisait le Maudit, par l’abbé Trois-Étoiles, de l’adjonction d’une telle capacité à son parti, et il ne s’en consolerait qu’en pensant à la peur farouche qu’après tout une sottise peut causer à un cardinal !

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