Mieux vaudrait plutôt transporter dans le roman les mœurs électorales de notre temps. […] Max Jacob a écrit deux curieux volumes, rien qu’avec les dialogues, manies et mœurs locales d’une petite ville. […] Le récit des mœurs d’aujourd’hui serait tout aussi intéressant que l’histoire des mœurs d’autrefois. […] Il ne faut pas surtout, dans un roman historique, que le document et les tableaux de mœurs étouffent la narration. […] Le triomphe de l’amour conjugal de l’Orient est peut-être trop éloigné de nos mœurs pour croire qu’il serait bien reçu en France.
De fréquens voyages dans presque toutes les contrées de l’Europe, & même sur les côtes d’Afrique & ailleurs, ont beaucoup contribué à le mettre en état de vérifier les situations des lieux, & les observations sur les mœurs & la Religion de différens Peuples.
Evremont, vient de ce que Mairet s’étoit appliqué, dans cette Piece, à rendre les mœurs des personnages conformes à celles de son Siecle, ce qui ne pouvoit manquer de plaire aux Spectateurs : au lieu que Corneille, attaché au vrai goût de l’antiquité, n’avoit pas eu la complaisance de s’écarter de la nature, pour flatter les esprits frivoles.
On ne sauroit trop applaudir à des motifs si propres à faire rougir nos prétendus grands Ecrivains, qui ont si indignement sacrifié la Religion & les mœurs au désir de se faire un nom.