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1197. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours » pp. 422-431

Jusqu’à ce que le public ait placé les ouvrages d’un auteur moderne dans le rang dont j’ai parlé, sa réputation peut toujours augmenter.

1198. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Première partie. Les idées anciennes devenues inintelligibles » pp. 106-113

La Providence, qui lui a donné la magistrature des civilisations modernes, tantôt suscite Charles Martel pour écraser d’un seul coup les formidables armées des Sarrasins au milieu même de leurs immenses triomphes ; tantôt met dans les mains d’une jeune vierge l’étendard des lis, pour faire sacrer à Reims le fils de nos rois ; tantôt convoque à Paris tous les souverains de l’Europe, pour assister à la restauration de la monarchie conservatrice de leurs propres droits.

1199. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Émile Augier »

C’est une imitation exténuée des deux créations les plus fortes de la littérature moderne : Le Rouge et le Noir, de Stendhal, et le Vautrin, de Balzac.

1200. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

La critique moderne, même la meilleure (témoin la Revue d’Édimbourg), a bien dévié de cette voie prudente et de ce rôle où le juge se considère avant tout comme rapporteur. […] Comme il évitait volontiers de se mesurer en face avec les plus célèbres ouvrages modernes contre lesquels il était purement négatif, il rabattait trop souvent sa vigilante, son incorruptible critique sur des livres à étiquette sérieuse, déposés à son tribunal, et dont quelques-uns n’auraient pas mérité tant d’honneur. […] Daunou tenait, pour sa part, la pierre de touche de la diction et ]e creuset de l’analyse moderne : ajoutez-y la grammaire générale toujours présente au fond, ce qui ne nuit pas. […] Nisard, peut-être un peu trop, comme quelqu’un qui, peu accoutumé au moderne, le trouve tout d’un coup singulièrement gracieux sous ce pavillon. Ses opinions sur les pontes et les philosophes modernes, même sur les historiens célèbres de nos jours, seraient capables d’étonner.

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