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628. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Elle y faisait verser d’abondantes larmes, et il arriva un jour qu’un mauvais plaisant qui avait entendu parler de ce succès larmoyant irrésistible et qui l’attribuait à l’engouement du parterre, vint solennellement se placer au balcon, étalant sur le rebord une couple de mouchoirs blancs pour étancher les flots de pleurs qui allaient couler. […] La pièce commence : il écoute d’abord avec la physionomie la plus épanouie comme pour narguer ses voisins : l’intérêt peu à peu s’engage ; l’émotion gagne ; mais, quand vient la scène où Eulalie épanche son âme brisée dans le sein de la comtesse, on ose à peine respirer ; on n’y tient plus, on entend dans la salle quelques soupirs oppressés, puis des sanglots : la figure du mauvais plaisant s’altère elle-même ; il retire ses mouchoirs, et finit par s’en servir discrètement pour essuyer de vraies larmes. […] Tu sais que nous avons eu les missionnaires, et le mauvais esprit de parti qui cherche toujours quelque prétexte pour faire du tapage s’est assemblé devant les églises pour crier : À bas les prêtres !

629. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [III] »

Mauvais vouloir de Berthier. — Jomini, chef d’état-major de Ney. — Guerre d’Espagne […] si vous faites la mauvaise tète, vous pourriez bien faire un tour au donjon de Vincennes. […] Le gouverneur de Wilna n’a jamais pleuré que le jour où Napoléon et ses séides l’ont forcé à leur prouver qu’il n’était pas fait pour supporter de mauvais traitements.

630. (1890) La fin d’un art. Conclusions esthétiques sur le théâtre pp. 7-26

Oui, un nombre excessif de Prudhommes et d’Homais ont la mauvaise habitude de ruminer devant le monde les proses indigestes de leur quotidien favori. […] On le reconnaît volontiers : mais il est plaisant d’entendre toutes les mauvaises raisons qu’on avance. […] Ils abusèrent de la pacotille ; et la rue Saint-Denis elle-même commence à s’apercevoir qu’on lui vendait de la camelote, et rechigne à accepter les drames brûlés et les vaudevilles mauvais teint.

631. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XX. La fin du théâtre » pp. 241-268

Oui, un nombre excessif de Prudhommes et d’Homais ont la mauvaise habitude de ruminer devant le monde les proses indigestes de leur quotidien favori. […] On le reconnaît volontiers mais il est plaisant d’entendre toutes les mauvaises raisons qu’on avance. […] Ils abusèrent de la pacotille ; et la rue Saint-Denis elle-même commence à s’apercevoir qu’on lui vendait de la camelote, et rechigne accepter les drames brûlés et les vaudevilles mauvais teint.

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