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1257. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ULRIC GUTTINGUER. — Arthur, roman ; 1836. — » pp. 397-422

oui, Arthur a raison : tout est souffrant, tout est mauvais, tout est corrompu ; les uns plus tôt, les autres plus tard, chacun à sa manière ; la vue même du mal rend mauvais, la simple connaissance de la corruption corrompt, quand on n’a pas l’aromate immortel.

1258. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LE COMTE XAVIER DE MAISTRE. » pp. 33-63

J’en fus très-satisfait, et je commençai aussitôt l’Expédition nocturne ; mais mon frère, à qui je fis part de mon dessein, m’en détourna : il m’écrivit que je détruirais tout le prix que. pouvait avoir cette bluette, en la continuant ; il me parla d’un proverbe espagnol qui dit que toutes les secondes parties sont mauvaises, et me conseilla de chercher quelque autre sujet : je n’y pensai plus. » En relisant cet agréable Voyage, on apprend à en connaître l’auteur mieux que s’il se confessait à nous directement : c’est une manière de confession d’ailleurs, sous air de demi-raillerie. […] J’avoue même que ce mauvais succès me laissa quelques doutes sur la vérité de mon système. » — Si faux que soit le système, il ne s’appliquerait pas mal à plus d’un soi-disant poëte, et tel auteur de grande épopée, comme Parseval, nous en pourrait dire quelque chose.

1259. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « HISTOIRE DE LA ROYAUTÉ considérée DANS SES ORIGINES JUSQU’AU XIe SIÈCLE PAR M. LE COMTE A. DE SAINT-PRIEST. 1842. » pp. 1-30

Vers ce temps, en effet, l’Espagne et la Lombardie étaient d’un mauvais exemple pour les Franks, la Lombardie avec ses trente-cinq ducs et ses formes précoces de féodalité, l’Espagne avec ses conciles de Tolède et sa royauté soumise aux évêques. […] J’ai souvent pensé qu’il y aurait un chapitre à écrire : De ceux qui ont une mauvaise réputation et qui ne la méritent pas.

1260. (1892) Boileau « Chapitre II. La poésie de Boileau » pp. 44-72

                         … Colletet crotté jusqu’à l’échine S’en va chercher son pain de cuisine en cuisine… Cotin à ses sermons traînant toute la terre, Fend les flots d’auditeurs pour aller à sa chaire… Et tous les mauvais ouvrages qui sont livrés à notre dérision ne paraissent jamais dans l’idée abstraite de leur titre : ce n’est pas la médiocrité de la poésie que l’on conçoit, on voit le livre de rebut, sa reliure, ses feuillets ; c’est le triste bouquin que nous avons tant de fois rencontré sur le quai, « demi-rongé », ou « commençant à moisir par le bord », ou tout poudreux et recroquevillé. […] Si c’était vrai, jamais Louis XIV n’aurait pu rendre plus mauvais service à Boileau : mais par malheur, celui-ci n’avait pas besoin de céder au goût du roi pour dévier de sa véritable voie.

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