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946. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Joubert » pp. 185-199

Au nom seul, à l’idée seule de Platon, les miettes de ce beau génie grec qu’il avait dans l’esprit s’agitent, se rejoignent, deviennent sonores et se mettent à vibrer comme des disques d’or sur la peau frémissante d’un tambour qu’on aurait frappé, et l’on entend comme une répercussion de cette harmonie que Platon répand de lui-même comme d’une lyre qui a le son en elle… Comme Platon, Joubert n’a jamais cherché que des formes et des idées, et on peut dire de lui ce qu’il disait de Platon : « Platon a en lui plus de lumière que d’objets, plus de forme que de matière.

947. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Grèce antique »

« L’erreur — dit excellemment Lerminier — est pire que l’ignorance. » Or, l’erreur, en matière d’histoire, — et particulièrement d’histoire grecque, — date de loin, et, singulière fortune !

948. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Les Césars »

Malheureusement, si la vérité, en toute matière, s’établit lentement et se renverse tôt, l’erreur se fonde vite et ne se détruit qu’à grand-peine.

949. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Jacques Cœur et Charles VII »

Doué de l’intelligence historique qui voit bien dans la direction des faits, mais qui ne les ploie jamais sous la pression d’un système ou sous le despotisme d’une force trop personnelle, Pierre Clément est exceptionnel dans ce sens qu’en matière d’histoire, maintenant, on a plus de tendance à élargir ses horizons qu’à les réduire, à noyer son regard qu’à le ramasser.

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