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218. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Grosclaude. »

Elle badine volontiers sur les assassinats, se joue autour de la guillotine ; et les plus effroyables manifestations du mal physique, les pires cruautés de la nature mauvaise, incendie, inondations, tremblements de terre, catastrophes de toute espèce, lui sont matière à calembours et à coq-à-l’âne. […] Ces inventions de fou dialecticien parlant constamment la langue d’un président des quatre classes de l’Institut un jour de gala, cela me fait la même espèce de plaisir que les cabrioles d’un clown à favoris et en habit noir, mais un plaisir dix fois plus intense, d’autant que les choses de l’esprit sont au-dessus de celles de la matière.

219. (1899) Le monde attend son évangile. À propos de « Fécondité » (La Plume) pp. 700-702

Ainsi je ne m’étendrai pas sur cette matière. […] Il ne s’illusionne dans aucune matière.

220. (1894) Notules. Joies grises pp. 173-184

Une objection souventefois s’est présentée à ceux qui tentèrent des résurrections — car on n’invente plus rien ès matière rhythmique. — Pourquoi vouloir parfaire un instrument avec lequel les Poètes ont doté l’Art des plus belles œuvres de génie ? […] Et j’arrive à cette conclusion — malgré moi, puisque en dehors de la question — qu’une œuvre ne peut être d’absolue beauté si l’âme n’y transparaît ; à travers la matière, si la vie n’y aime et souffre sous la Forme : la Forme éternellement morne en dépit de sa splendeur, lorsqu’elle s’isole.

221. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre sixième. »

C’est-là la matière d’un bon Prologue. […] Loin d’épuiser une matière, On n’en doit prendre que la fleur.

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