Élevé au hasard, mis pour toute école à la mutuelle, puis petit clerc d’avoué, il s’est formé lui seul ; il a dû faire lui-même son éducation, acquérir sans maître sa littérature : il a commencé d’écrire avant de commencer à étudier. […] Croirait-on, à les voir couverts de cheveux blancs, de croix d’honneur, de lunettes d’or, de toges et d’habits brodés, fiers, bien nourris, maîtres de cette société qu’ils administrent, qu’ils jugent et qu’ils grugent…, croirait-on que leurs calculs sont dérangés, que leur sommeil est troublé par le bruit du fouet dont ils ont eux-mêmes armé un pauvre petit diable sans nom, sans fortune et sans talent… ?
Tout au plus peut-il l’étreindre un instant quand il la rencontre… » Voilà l’homme qui parle de son métier en maître, et qui, le cadre donné (un cadre faux, mais commode), excellera à le remplir. […] Vrai langage des rois et des maîtres du monde, Tu donnes à l’idée un corps ferme et vaillant.
« Allez dire à notre maître, répondit mélancoliquement l’artiste ami, qu’il n’y a plus de jeunes gens. […] Que me fait, en vérité, cette double conversation oiseuse entre le jeune homme et le maître du château ?
Napoléon s’y suppose en idée maître et roi durant dix ans, et il en ressuscite toutes les merveilles, étendues, agrandies, multipliées, selon les données incomparables du génie moderne ; je ne me refuserai pas à rappeler les principaux traits du tableau : « Mais à quel degré de prospérité, s’écrie tout à coup l’historien conquérant, pourrait arriver ce beau pays, s’il était assez heureux pour jouir, pendant dix ans de paix, des bienfaits de l’administration française ! […] Mais les Académies ont elles-mêmes leur doctrine dominante, volontiers exclusive : elles offrent assez l’image d’une école où les disciples rejoignent les maîtres : le dissident, le contradicteur énergique reste à la porte et n’entre pas.