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550. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre VI. Architecture. — Hôtel des Invalides. »

quelle beauté dans cette cour, qui n’est pourtant qu’un cloître militaire où l’art a mêlé les idées guerrières aux idées religieuses, et marié l’image d’un camp de vieux soldats, aux souvenirs attendrissants d’un hospice !

551. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Amédée Van Loo  » pp. 139-140

Il approche davantage de celui d’une foire qui se tiendrait en pleine campagne, où il y aurait des prés, des bois, des arbres, des champs, et une foule d’habitants de la ville et de la campagne diversement vêtus et mêlés les uns avec les autres ; comme à la foire de Bezon.

552. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (4e partie) » pp. 1-63

Qu’on lise ce récit compulsé tête par tête, dans cette mêlée de cadavres et dans cette mare de sang, pour faire au peuple horreur de lui-même quand il prend ses fureurs pour loi ? […] Eh bien, quoique mêlé plus que personne aux mouvements, aux choses, aux hommes de cette journée ; quoique les ayant interrogés dans la chaleur et dans la confidence de l’événement, il m’a été impossible de découvrir la moindre lueur de vérité, même de probabilité, sur les causes, les plans, les actes de cette prise d’armes des 22, 23, 24 février contre la royauté de juillet. […] Je dois à la vérité que les socialistes, chefs et disciples, furent des citoyens loyaux, pacifiques, intermédiaires, messagers de paix et de réconciliation sur tous les points, pendant toute la mêlée, et que, s’ils ont démérité du bon sens avant, pendant et après la république, ils n’ont pas démérité un seul jour de la patrie et de l’humanité. […] L’action et la réaction, le coup et le contrecoup s’étaient succédé de part et d’autre avec une telle rapidité, comme dans une mêlée, qu’il était difficile de dire qui avait frappé le premier.

553. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXIXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 129-192

Fior d’Aliza (suite) Chapitre VII (suite) CCXVI — Oui, j’ai pensé en moi-même : ne disons rien ; qu’il nous suffise de soupçonner qu’elle est là ; que son cousin n’y est probablement pas loin d’elle ; que le bon Dieu, en permettant ce rapprochement, a peut-être un dessein de bonté sur le pauvre prisonnier comme sur vous-mêmes, et attendons que le mystère s’explique avant d’y mêler nos indiscrètes curiosités et nos mains moins adroites que celles de l’amour innocent ! Car je suis vieux, voyez-vous, mes braves gens, il y a longtemps que ma barbe est blanche ; j’ai vu passer et repasser bien des nuages sur de beaux jours et ressortir bien de beaux jours des nuages, et j’ai appris qu’il ne fallait pas trop se presser, même dans ses bons desseins, de peur de les faire avorter en les pressant de donner leur fruit avant l’heure, car il y a des choses que Dieu veut faire tout seul et sans aide ; quand nous voulons y mêler d’avance notre main il frappe sur les doigts, comme on fait aux enfants qui gâtent l’ouvrage de leur père ! […] Je n’oserais prendre sur moi seul, sans l’aveu de mes supérieurs, sans le consentement de vos parents et sans la permission de l’évêque, d’unir secrètement deux enfants qui s’aiment dans un cachot, au pied d’un échafaud, et de mêler l’amour à la mort, dans une union toute sacrilège, si elle n’était toute sainte. […] Comme le cloître était bien long et que le frère Hilario marchait pesamment, à cause de son âge, nous causions, Hyeronimo, mon frère et moi, pendant la distance d’un bout du cloître à l’autre bout ; le chien même semblait s’en mêler, monsieur, et ses yeux semblaient véritablement pleurer autant que les miens, quand je regardais Fior d’Aliza ou Hyeronimo.

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