Henri Ghéon est l’un de ces poètes qui retournent ou prétendent retourner à la nature, et s’il mène à bien la série qu’il a commencée, il aura composé avec une méthode presque didactique quelque chose comme des Géorgiques françaises.
de Senez de prodiguer l’apostrophe & l’exclamation, parce que le retour fréquent de ses figures est chez lui un effet de cette heureuse liberté qui conserve aux traits de l’imagination toute leur rapidité, & fait disparoître cette empreinte du travail, si contraire au pathétique ; mais dangereuse méthode, qui, employée par des Orateurs médiocres ou timides, jetteroit leur style dans de vaines déclamations.
Bougeant, des Ouvrages Théologiques, où l’on retrouve le même esprit de méthode, de précision & de clarté.
Il est vrai qu’il y regne beaucoup de méthode, beaucoup d’érudition, beaucoup de citations, beaucoup d’observations ; mais les Ouvrages didactiques, surtout de cette espece, exigent encore du goût, de la critique, des vûes bien présentées, & principalement une élocution soignée, propre à animer les préceptes que l’Auteur veut faire goûter.