Le Breton, et si tant de Lettres, tant de Mémoires, tant de Sermons aussi ne les suppléeraient pas, je ne l’examine point. […] Il faut citer, au premier rang de ces industriels, ce Courtils de Sandras, dont on peut lire encore les Mémoires de Rochefort, et surtout les Mémoires de d’Artagnan. […] et ce chapitre à son tour d’un chapitre sur les Mémoires de Grammont, lesquels n’ont paru qu’en 1713 ? […] Ils recueillent les débris de la marine et de l’armée : Pontis, le corsaire dont ils ont écrit les Mémoires, et Tréville, l’ancien capitaine des mousquetaires du roi. […] Rapin l’affirme dans ses curieux Mémoires.
Ses œuvres ne sont que ses tablettes retrouvées après lui dans sa maison de Tibur ou dans la mémoire des jeunes Romains et des jeunes Romaines. […] si la blonde Chloé était écartée de ma mémoire et que ma porte se rouvrît pour cette Lydie que j’ai contristée par mon abandon ? […] Que tous ceux qui ont aimé le disent ; si le poète leur a arraché leur secret, c’est qu’il l’avait dans sa propre mémoire. […] alors, Horace est le poète qui vous a été préparé de toute éternité pour ami ; c’est le poète de la bonne humeur, c’est l’ami des heureux, c’est le philosophe des insouciants, c’est le plus charmant causeur de cette société immortelle qui commence à Anacréon, qui passe par l’Arioste en Italie, par Pope en Angleterre, par Boileau, par Saint-Évremond, par Voltaire, par Béranger en France, et qui, supérieure en poésie et en délicatesse exquise à tous ces génies de l’agrément, vous laissera peu de choses dans le cœur, mais des paroles sans nombre de sagesse légère et de volupté intellectuelle dans la mémoire.
Telle était la force du devoir qui obligeait les individus envers la compagnie, qu’il ne vint à l’idée d’aucun d’eux, quand on imprima les Pensées de Pascal, de trouver indiscrets, ni surtout criminels envers une grande mémoire, les retranchements et les changements qu’on y fit. […] L’imagination n’y est le plus souvent qu’une mémoire heureuse, qui lui fournit à point pour chaque pensée le mot le plus juste. […] C’est principalement à ces deux ouvrages que Saint-Simon fait allusion, à l’endroit de ses Mémoires où, parlant de la dispersion de Port-Royal par l’influence des jésuites, il loue ces « saints solitaires illustres que l’étude et la pénitence avaient assemblée à Port-Royal, qui firent de si grands disciples, et à qui les chrétiens seront à jamais redevables de ces ouvrages fameux qui ont répandu une si vive et solide lumière pour discerner la vérité des apparences, le nécessaire de l’écorce, en faire toucher au doigt l’étendue si peu connue, si obscurcie, et d’ailleurs si déguisée ; pour développer le cœur de l’homme, régler ses mœurs…74 » Cet éloge comprend tout en quelques paroles, le mérite des personnes, celui de la communauté, les grands exemples qu’ils ont donnés, les traditions qu’ils ont laissées, ce qu’ils ont réglé, ce qu’ils ont inventé. […] Mémoires de Saint-Simon, ch.
Il pleura lamentablement pour exciter la pitié, « ma mémoire, autrefois heureuse, est usée par le chagrin… Je suis attaqué par une maladie qui me laisse peu d’espoir ». Si sa plainte était parvenue à dominer les cris de la place publique et le tumulte des batailles, les Renés qui n’étaient plus affamés de pain et de viande lui auraient répondu : — Que nous importe votre mémoire qui décline et votre santé qui se délabre ; nous aussi nous avons nos maux et nos douleurs ; la bête de nos entrailles est gorgée ; il nous faut soûler les démons de notre cœur et de notre tête. […] Mémoires d’outre-tombe. […] Mémoire d’un détenu pour servir à l’histoire de la tyrannie de Robespierre, par Riousse arrêté à Bordeaux par un comité révolutionnaire.