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760. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

ce n’est pas long dans le charmant pays où nous sommes), et on les mariera dans huit jours. […] L’œuvre de ce supplicié est un long — très long — éclat de rire. […] Le dîner a été évidemment long et copieux, car nous sommes en province, à Melun. […] C’est un matelot breton, un rude gars au visage halé, longs cheveux, larges braies. […] La Grande Marnière aura, à n’en pas douter, un très long succès.

761. (1896) Le livre des masques

Il est idoine aux longues controverses, Il adsperne le moine et le thériaki. […] Étudiant un écrivain, on aime (c’est une manie que Sainte-Beuve nous légua) à connaître sa famille spirituelle, à dénombrer ses ancêtres, à établir de savantes filiations, à noter, tout au moins, des souvenirs de longues lectures, des traces d’influence et le signe de la main mise un instant sur l’épaule. […] « Ils se flattent de leurs longues branches pour s’assurer qu’ils sont tous là, comme les aveugles. […] Les Chants de Maldoror sont un long poème en prose dont les six premiers chants seuls furent écrits. […] L’heure du nuage d’or a pâli sur la plaine, Et tombent des voiles lents et longs de blanche laine, Ô bruyères mauves — ô ciel couleur de sang.

762. (1930) Le roman français pp. 1-197

Outre que c’eût été beaucoup trop long, c’eût été, de surcroît, infiniment prétentieux, ambitieux, exagéré. […] Qu’on veuille bien excuser cette diversion un peu longue. […] Tout au long de son existence, ce fils d’un petit libraire-bouquiniste a continué d’aimer, de fréquenter les petites gens. […] Ce ne fut pas, de sa part, bien long, et c’était tout ce que ça méritait. […] Ce volume, élémentaire, sur le roman français, est déjà trop long.

763. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

M. le Sultan, je lui sais gré d’être beau ; de ne vouloir ni parlement, ni presse, ni chemins de fer, ni routes ; de monter des chevaux superbes ; de m’avoir donné un long fusil garni d’argent et un grand sabre damasquiné d’or. […] Ne m’en demandez pas plus long, je vous le dirais et je ne le dois pas : vous seriez obligé d’avoir des secrets pour vos lecteurs, et cela vous coûterait. […] je sens que ça ne sera pas long cette fois ; dans mes épaules… déjà… ça se déplie… (Ça, naturellement, c’étaient les ailes.) […] Au loin, une longue file de faucheurs, vêtus de blanc, faisaient mouvoir avec régularité leurs longues faux étincelantes ; leur voix, en chœur, arrivaient par bouffées jusqu’à la grande route où, assis sur un talus gazonné, j’attendais patiemment le relais de chevaux qui tardait à paraître. […] L’ajournement a duré douze ans, et l’on verra que le chapitre que nous donnons est loin d’avoir mérité une aussi longue quarantaine.

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