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1346. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Du Rameau » pp. 288-298

L’innocence avec son long paquet de filasse jaune qui descend de sa tête en guise de cheveux, est maigre, pâle, sèche, fade, d’une expression de tête grimacière, pleureuse et désagréable ; qu’a-t-elle à redouter à côté de la justice ? […] Il faudrait les entretenir là d’ouvrages qu’on leur payerait et sur le prix desquels on retiendrait de quoi les garder et les entretenir trois ou quatre années de plus, sans que ce long séjour empêchât le même nombre d’élèves d’aller d’ici en Italie.

1347. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une croisade universitaire » pp. 107-146

Mais, après avoir fait une simple breloque de la petite épée de cour dont il s’était contenté jusqu’alors de moucheter galamment le romantisme, il décrocha la longue et lourde rapière que ceignait le terrible abbé Geoffroy pour faire sa ronde — dans les Débats de 1812. […] Or, dans ces temps, Théodore de Banville-l’Ingénu folâtrait dans les sentiers perdus et s’amusait, — tout le long, le long des buissons fleuris de la fantaisie, — à faire des bouquets de fraîches métaphores.

1348. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même »

Je n’en ai jamais vu ni voulu si long. […] Ouvrez les Lettres à Marcie, qui ne sont pas longues, et voyez si vous ne vous ferez pas, en entrant là-dedans, l’effet d’être dans le vestiaire d’une rhétorique tombée en loques, à force d’avoir servi à tout le monde, — le pire des maîtres !

1349. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VIII : M. Cousin érudit et philologue »

On ne peut comprendre, dit-il, pourquoi les éditeurs ont si mal copié et tant défiguré les lettres de la Rochefoucauld, bien faciles à lire pourtant avec leur longue et grande écriture à la Louis XIV. […] Cousin découvre trois manuscrits d’Abailard ; il les décrit tour à tour avec scrupule ; il juge de leur valeur ; il prouve que ce sont eux que décrivait Oudin et que citait l’Histoire littéraire ; il entre dans l’intérieur du manuscrit, marque les différents traités qu’il comprend, les lacunes plus ou moins longues, les feuillets blancs, les feuillets noirs, les différentes encres, et je ne sais combien d’autres choses encore. 

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