L’homme sert beaucoup à expliquer le livre. […] Guillaume, doué d’une sensibilité plus mûre, dépassa son frère Alexandre, et le livre de Werther par Goethe, qui parut alors et qui fanatisa l’Allemagne et l’Europe, communiqua à Guillaume de Humboldt un sentiment comparable à ce que créa plus tard parmi nous le roman de Paul et Virginie, par Bernardin de Saint-Pierre, ou René, par Chateaubriand. […] L’un, sensible à la séduction des femmes, lié avec les plus belles actrices des théâtres de Berlin ; l’autre, absorbé dans les livres, et ne recherchant que les savants. […] Le groupe des îles Canaries était devenu pour lui un livre instructif d’une richesse infinie, dont la variété, quoique dans un cercle étroit, devait conduire un génie comme celui de Humboldt à l’intelligence de choses plus étendues, plus générales. […] Comme on lui disait que le journal d’un parti orthodoxe alors dominant avait traité son Cosmos de livre de piété, il répondit avec un sourire sardonique : “Cela pourra m’être utile.”
Éditions : le Livre des faits et bonnes mœurs du roi Charles V, coll, des Mémoires de Petitot ; idem, coll. […] Notamment dans le Dittié de Jeanne d’Arc et dans le Livre de la Vision. […] Ou presque rien : notez quelques beaux vers oratoires, dans le Livre des quatre dames, écrit après Azincourt (1415). […] Voyez le Quadrilogue invectif et le Livre de l’Espérance. […] Jean Le Maire, le Temple d’honneur et de vertu, Paris, 1503 ; la Plainte du Désiré, Paris, 1509 ; Trois Livres des Illustrations de la Gaule Belgique (prose), Nantes, 1509-1512 ; Œuvres, éd.
Parmi ce que de gens sur la terre nous sommes Il en est peu qui fort souvent Ne se plaisent d’entendre dire Qu’au livre du Destin les mortels peuvent lire. Mais ce livre qu’Homère et les siens ont chanté, Qu’est-ce, que le Hasard parmi l’antiquité, Et parmi nous, la Providence ? […] Ce qui fit réfléchir Voltaire et ce qui adoucit beaucoup son ton, c’est le charmant livre — ce n’était qu’une édition, mais quelles notes et quels charmants commentaires cette édition de La Fontaine par Chamfort qui est exquise, absolument exquise. […] C’est une remarque extrêmement ingénieuse, ou, plutôt, c’est une remarque d’un esprit juste… Puis il y eut le très beau livre de Taine sur La Fontaine. Je vous ai dit que ce livre a contribué infiniment à remettre La Fontaine dans les préoccupations littéraires, dans les préoccupations intellectuelles de tout son temps, et à cause de cela, et parce qu’il contient beaucoup de vérités, il faut s’incliner très bas devant ce grand livre de la jeunesse de Taine, malgré le défaut que j’ai indiqué et qui consiste en ce qu’il considère trop exclusivement La Fontaine comme un moraliste satirique.
Et dès lors j’en fis ce jugement, qui se peut faire en beaucoup d’autres mots, qu’à cause qu’on en avait besoin et qu’il était commode, il ne manquerait pas de s’établir. » Arnauld avait risqué le mot d’Exacteté dans son livre de la Fréquente Communion (1643), se réglant en cela sur les terminaisons en usage dans les mots de Netteté, Sainteté, Honnêteté ; mais, se voyant à peu près seul, il se rétracta depuis et revint à Exactitude. […] La réponse directe de La Mothe au livre des Remarques, écrite à la sollicitation de Gabriel Naudé (16 7), fut ce que son premier Traité pouvait faire attendre. L’auteur est poli ; il est de ceux qui, par humeur, ne parleraient de qui que ce fût en mauvaise part, et qui, pour rien au monde, « n’offenseraient personne par un mauvais trait de plume. » Il loue même Vaugelas pour plusieurs belles Remarques que contient son livre ; mais il réitère et renouvelle ses regrets sur plus d’un point. […] Ce n’était pas un adversaire de Vaugelas, c’était un approbateur sous forme badine et qui se masquait en diseur de contre-vérités, que l’évêque Godeau qui, après la lecture des Remarques, écrivait à l’auteur une lettre assez singulière qui débute de la sorte : « Monsieur, il y a longtemps que votre libéralité m’a fait un grand présent en m’envoyant le livre de vos Remarques sur notre langue ; mais il y a fort peu de jours que je l’ai reçu après une longue attente. […] D’abord il semble que la matière, non-seulement n’est pas fort importante, mais qu’elle est tout à fait inutile et indigne d’un homme de votre âge, de votre condition, et, ce qui est plus considérable, de votre vertu et de votre esprit… » Et Godeau, faisant l’agréable, continue sur ce ton pendant une douzaine de pages, comme s’il avait pris à tâche de résumer toutes les objections des La Mothe-Le-Vayer et autres, et de rassembler tout ce qu’on avait pu adresser de critiques justes ou injustes à Vaugelas sur le peu de raison et de philosophie de sa méthode, sur le peu de solidité et de gravité de son livre ; puis, tout à la fin de la douzième ou treizième page, tournant court tout à coup et comme pirouettant sur le talon, il ajoute : « Mais, Monsieur, c’est assez me jouer et parler contre mes sentiments.