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1705. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Léon Bloy »

Et c’est la toute-puissance inattendue, qui vient de plus profond que de l’âme ou du génie de l’homme, et qui plane au-dessus de toute littérature.

1706. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre II. Le public en France. »

Pour nous figurer cette conversation hardie et charmante, il nous faut prendre les correspondances, les petits traités, les dialogues de Diderot et de Voltaire, ce qu’il y a de plus vif, de plus fin, de plus piquant et de plus profond dans la littérature du siècle ; encore n’est-ce là qu’un résidu, un débris mort. […] C’est là que j’ai entendu Roux et Darcet exposer leur théorie de la terre, Marmontel les excellents principes qu’il a rassemblés dans les Éléments de la Littérature, Raynal nous dire à livres, sous et deniers, le commerce des Espagnols à la Vera-Cruz et de l’Angleterre dans ses colonies », Diderot improviser sur les arts, la morale, la métaphysique, avec cette fougue incomparable, cette surabondance d’expression, ce débordement d’images et de logique, ces trouvailles de style, cette mimique qui n’appartenaient qu’à lui, et dont trois ou quatre seulement de ses écrits nous ont conservé l’image affaiblie. […] Villemain, Tableau de la littérature au dix-huitième siècle .

1707. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

Le courant disparaît dans la seconde partie du siècle, sous l’éclat de la littérature catholique et sous la décence des mœurs imposée par le grand roi. […] Enfin les Provinciales sont un acte de bon goût, et comme de salubrité esthétique et littéraire : il était bon, au temps où la littérature profane allait se débarrasser du romanesque espagnol, de barrer la route aussi aux fantaisies extravagantes où l’imagination religieuse se complaisait de l’autre côté des Pyrénées. […] Dans notre littérature classique, qui n’a guère eu de poètes lyriques que parmi ses grands prosateurs, selon le mot de Mme de Staël, Pascal est un des plus grands.

1708. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1876 » pp. 252-303

Dimanche 13 février En lisant, cette nuit, du Michelet, j’ai l’impression d’une littérature opiacée, capiteuse et trouble, surexcitante et énervante. […] Nous restons seuls, toute la soirée, sans un coup de sonnette d’homme politique dans ce parlage d’art et de littérature. […] Alors, avec cette femme qui reste immobile dans le plaisir, on éprouve, voyez-vous, des jouissances infinies, des jouissances… Moi. — Allons, Flaubert, mon vieux, c’est de la littérature, ça !

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