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1339. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

Construit autour de la nature, le lyrisme romantique s’est fait contre la littérature classique, qui se construisait de l’homme. […] Il est contraint à quelque mensonge par la nature de son objet et la qualité de son public. — La place à laquelle se loge la littérature est très flottante. […] De là (il faudra y revenir) la littérature prise formellement comme son seul objet, l’effort pour faire existence et son essence, pour créer une sorte de littérature analytique dans le sens exact où Descartes créa une géométrie analytique. […] En principe, dans sa source toute pure, un livre sincère et vivant serait écrit pour un seul : on sait que les chefs-d’œuvre ignorés de la littérature d’amour — en France en est-il une autre ? […] Comme Madame de Rambouillet s’était retirée de la cour, Mallarmé se retira de la littérature fréquentée.

1340. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — I » pp. 93-106

Un certain manque de littérature libre et générale se fait sentir dans cette suite de chapitres coupés, où il se pose plus de questions encore qu’il n’en résout. […] Entre tout lire et ne rien lire dans cette immense littérature de la Révolution, quel parti prendre, se demande-t-il, à quel point intermédiaire s’arrêter ?

1341. (1874) Premiers lundis. Tome II « Hippolyte Fortoul. Grandeur de la vie privée. »

Il parlait, du reste, de toutes les choses du cœur avec une facile éloquence, et son esprit n’était pas sans ressource ; mais il n’avait aucune teinture de ce qu’on appelle littérature, et qui est, aux yeux du monde, le plus beau fruit de l’éducation. […] Mais, à part ces critiques de détail, il n’y a que des éloges à donner à la vue d’ensemble jetée sur la littérature d’alors, et à ces couleurs de flétrissure énergique, encore mieux applicables à la nôtre aujourd’hui.

1342. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre I. L’esprit gaulois »

Quelle opposition entre notre littérature du douzième siècle et celle des nations voisines ! […] Sujets et style, c’est là proprement notre littérature.

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