Edgar Poe est bien le premier et le meilleur, à sa manière, de cette littérature effrénée et solitaire, sans tradition et sans ancêtres… prolem sine matre creatam, qui s’est timbrée elle-même de ce nom de Bohême qui lui restera comme sa punition ! […] Edgar Poe, le fils de l’aventure et de l’aventure infortunée, est aussi le plus souvent un aventurier d’inventions malheureuses, quoiqu’il y ait quelques-uns de ses contes qui, le genre admis de cette littérature matérialiste et fébrile, semblent réussis.
Je veux vous présenter ici Molière tel que je le conçois, en lui appliquant mes procédés propres de critique, procédés qui consistent à ne pas séparer de la littérature l’histoire et le tableau historique de l’heure et du temps, mais aussi de ne pas trop écraser la littérature et l’esthétique sous l’histoire, comme le font trop la critique allemande et la nouvelle école de critique française. […] Nous voyons cette maladie singulière de l’homme de génie consignée dans un monument précieux de notre littérature, les lettres de Bussy-Rabutin. […] Il est bien certain que, dans le domaine de la littérature et du théâtre, jamais plus épouvantable perversité ne s’est étalée avec plus de calme, de sérénité tranquille et de vérité saisissante. […] Celle-là fut adressée en 1857 à un auditoire provençal, elle servit de leçon d’ouverture au cours de littérature française de la faculté d’Aix. […] Depuis près d’un siècle on nous a contesté, en littérature, toutes nos gloires.
[ La Littérature de tout à l’heure (1889).]
On peut juger par la maniere dont il a écrit sur l’Art Vétérinaire, qu’il auroit pu se faire, aussi bien & mieux que tant d’autres, un nom distingué dans la Littérature.