Que de scrupule on éprouve à remarquer, aux lignes de leurs petits cadavres, qu’ils étaient beaux et qu’ils auraient vécu amplement ! […] Un simple réaliste copie la réalité ; il ne permet point à sa phrase de ne pas suivre assidûment la ligne qu’on voit. […] Les deux lignes sinueuses de ces destinées qui se cherchent se sont un instant presque jointes ; puis elles s’écartent. […] D’ailleurs, ils ne dessinent pas pour le seul plaisir de tracer et de combiner des lignes belles ou adroites. […] Pauvres petites âmes, celles pour qui un paysage est seulement une combinaison de lignes et de couleurs !
D’un mouvement commun sur toute la ligne de la pensée humaine, les causes reculent jusque dans une région abstraite où la philosophie n’était point allée les chercher depuis dix-huit cents ans. […] Sa vie est bien là, sous ses lignes noires, tout entière, sans mensonge ni apprêt ; tout son effort s’est employé à ôter l’apprêt et le mensonge. […] Qu’importe que mon vers soit une ligne de prose rimée, si cette ligne rend visible une émotion noble ?
Son pauvre pion, sa bonne négresse, son petit veau, sa vieille avec ses vêtements qui sentent le fromage, tout cela appartient au cycle du « tout petit épicier de Montrouge », « du mécanicien de la ligne du Nord » et du « pharmacien d’en face ». […] Henry Bérenger, pour qui sait lire entre les lignes de cet écrivain si tempéré, coutumier de l’euphémisme, ces paroles, vraiment, sont significatives. […] Je puis donc apprécier en toute liberté les lignes dédaigneuses que vous lui accordez dans le dernier numéro de la Plume. […] Tel est ce petit roman dont j’ai voulu indiquer les grandes lignes.
Le gouvernement de l’imagination Hier soir, après vous avoir envoyé les dernières pages de ma lettre, où j’avais écrit, mais non sans une certaine timidité : Comme l’imagination a créé le monde, elle le gouverne, je feuilletais la Face Nocturne de la Nature et je tombai sur ces lignes, que je cite uniquement parce qu’elles sont la paraphrase justificative de la ligne qui m’inquiétait : « By imagination, I do not simply mean to convey the common notion implied by that much abused word, which is only fancy, but the constructive imagination, which is a much higher function, and which, in as much as man is made in the likeness of God, hears a distant relation to that sublime power by which the Creator projects, creates, and upholds his universe. […] Une bataille vraie n’est pas un tableau ; car, pour être intelligible et conséquemment intéressante comme bataille, elle ne peut être représentée que par des lignes blanches, bleues ou noires, simulant les bataillons en ligne.