Il aime peu la liberté politique. […] Il n’a énergiquement, constamment surtout, défendu aucune liberté, si ce n’est la liberté de la presse, ce qui peut tenir à ce qu’il était journaliste. […] En 1886 on en a donné deux, le Théâtre en Liberté, et la Fin de Satan, qui n’ont rien ôté à sa gloire. […] Il dit : Liberté ! […] Il a donné la liberté à un oiseau captif.
Déjà à la Chambre des pairs, dans une discussion précédente à propos des fonds secrets, M. de Montalembert, de retour de l’île de Madère, avait incidemment soulevé cette question de liberté d’enseignement, et il l’avait fait avec tout le talent qu’on ne peut s’empêcher de reconnaître à cette parole arrogante et élégante.
Berryer est le seul orateur qui ait ouvertement plaidé pour la liberté des congrégations religieuses ; il l’a fait avec éclat, avec cette ampleur d’éloquence que lui seul possède et qui le fait écouter et presque applaudir dans les questions même où ses opinions ont le moins de faveur.
Il aime l’art et la liberté ; les causes désespérées l’attirent… Le livre est le reflet de l’homme ; on trouve dans ses vers les mêmes qualités d’élévation et de générosité ; la pensée n’y est jamais étroite ou banale ; les strophes s’élancent fièrement vers l’idéal et peignent bien cette vaillante nature de poète polémiste et de penseur.