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672. (1920) Action, n° 2, mars 1920

Il est jugé comme un fumiste de lettres. […] Bientôt la lettre ornée exerça la patiente lenteur du scribe. […] Mafféo-Charles Poinsot (1872-19XX), homme de lettres français. […] Une lettre encyclique est une lettre circulaire destinée à circuler dans un milieu donné (vieilli). […] Carl Einstein (1885-1940), homme de lettres et critique d’art.

673. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — III » pp. 174-189

Bonaparte lui écrivait le 30 mai : « Tous les renseignements qui me viennent sur la discipline de votre division, ainsi que sur la bonne conduite des officiers qui la commandent, lui sont favorables : cela vient de l’exemple que vous leur donnez et de la vigilance que vous y portez. » En faisant connaître à ses troupes cette lettre d’éloges, Joubert y joignait l’expression de ses sentiments en des termes qui, pour avoir été souvent répétés depuis et un peu usés par d’autres, ne cessent pas d’être les plus honorables et d’avoir tout leur prix dans sa bouche : Je fais connaître avec plaisir la lettre que je viens de recevoir du général Bonaparte, et je saisis cette occasion de témoigner mes sentiments à mes braves camarades. […] Cela perce dans trois lettres qu’il lui écrit de janvier à mars 1798, pendant que Joubert commande l’armée d’occupation en Hollande, et un peu avant le départ pour l’Égypte. Ces lettres se terminent par des mots dont il est généralement sobre et qui reviennent rarement ailleurs sous sa plume sévère : « Je vous salue et vous embrasse », ou « Je vous salue et vous aime. » Cependant, malgré cette affection mêlée à l’estime, Bonaparte n’emmena point Joubert avec lui dans son expédition d’Orient. […] Mais Joubert n’était pas de ceux qui louvoient ; il se fit le défenseur, dans ses lettres au Directoire, et de Fouché (alors en rébellion ouverte contre son gouvernement), et de quelques-unes des mesures politiques prises par son prédécesseur Brune. […] Les lettres de réconfort et d’encouragement que lui adressent coup sur coup les directeurs Barras, Merlin et La Réveillère, sont un témoignage à la fois de la haute confiance qu’il inspirait, et des peines morales sous lesquelles il se disait accablé.

674. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte. »

Il avait un goût vif pour les lettres ; il prit grand plaisir de bonne heure à voir les représentations de celui qu’il appelait « le grand Lope de Rueda », batteur d’or de son métier, fameux acteur et auteur de pastorales qui se jouaient avec une extrême simplicité sur des tréteaux. […] L’année suivante ou cette année même, il s’attachait à la personne d’Aquaviva, bientôt cardinal, qui avait été envoyé par le pape à Madrid comme légat extraordinaire, et qui apparemment avait du goût pour les lettres et pour ceux qui les cultivent. […] Après être revenu en Italie et avoir séjourné plus d’une année à Naples, toujours sous les drapeaux, Cervantes pensa à quitter le service, et en 1575 il s’embarquait pour l’Espagne avec son frère aîné, soldat comme lui, et emportant d’honorables lettres de recommandation de ses chefs, le duc de Sesa et Don Juan. […] Sa vie littéraire commence à ce moment ; il avait trente-sept ans ; marié, sans fortune, homme d’imagination, n’ayant gagné à sa première vie militaire que de l’estime et des blessures, il se dit, après son début de Galatée, qu’il y avait à faire de belles choses dans les lettres, et particulièrement à entreprendre pour le théâtre qui était resté comme dans l’enfance. […] Mais la probité, chez les gens de lettres, les artistes et les hommes d’imagination, comme chez les anciens soldats (et Cervantes réunissait tous ces titres), est certes compatible avec quelque négligence.

675. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires de madame de Staal-Delaunay publiés par M. Barrière »

Craufurd publia ceux de Mme du Hausset, et qu’on vit paraître cette suite de petits volumes chez le libraire Léopold Collin : Lettres de Mmes de Villars, de Tencin, de Mlle Aïssé, etc., etc. […] Elle poussa même l’amitié, dans une violente crise de passion qui le bouleversa, jusqu’à l’assister à titre de médecin-moraliste , je ne trouve pas de terme plus approprié : les lettres qu’elle lui écrit tiennent à la fois du directeur et du médecin. […] que cela lui donnait bien le droit de dire, comme plus tard, et revenue des orages, elle l’écrivait dans une lettre à M. de Silly : « N’en déplaise à Mme de…, qui traite l’amour si méthodiquement, chacun y est pour soi, et le fait à sa guise. […] Après les lettres à Mme du Deffand, celles de Mme de Staal à M. d’Héricourt, moins traversées de saillies, donnent une idée peut-être plus triste encore et plus vraie de sa manière finale d’exister. […] Lettres au marquis de Silly.

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