Bien qu’il nous ait, parfois, conviés à assister aux pires situations du monde, nous n’en conçûmes aucun dégoût, et si passionné qu’il pût être, il ne le fut jamais au point de perdre le sens des solides proportions dont nous ont pourvus les Latins.
Un impertinent conseiller désirait qu’il mît au bas des feuillets la traduction de toutes les phrases latines que le docte Spiagudry sème dans cet ouvrage, pour l’intelligence — ajoutait ce quidam — de ceux de messieurs les maçons, chaudronniers ou perruquiers qui rédigent certains journaux où pourrait être jugé par hasard Han d’Islande.
On ajoute que, dans cette conversation, ne répondant le plus souvent à l’abbé de Polignac que par des vers de Lucrèce, cet abbé conçut dès-lors le dessein de donner une réfutation philosophique & suivie de l’ouvrage entier du poëte latin, ce qu’il a fait dans son Anti-Lucrèce.
Je me rappelle une petite morale écrite en latin par l’Anglais Hutcheson85 ; elle m’a paru vraiment classique.