Le Félibrige au même temps qu’il apportait l’idée d’une renaissance latine commença le premier à secouer cet esclavage. […] Dans cette même ville, le groupe catholique (Armand Praviel, Pierre Fons, Joseph Aubès) fondait L’Âme Latine. […] Voici, à titre d’exemple, le programme d’une ces jeunes revues63 : celle-ci « prétend refléter l’âme nouvelle de la jeunesse, ses préoccupations sociales sans s’inféoder à aucune politique, son souci d’art national, simple, vigoureux, méthodique, suivant le sens de l’esprit latin.
Bruker, en latin, cinq vol. […] Ceux qui faute d’entendre le latin seront privés de cette lecture, en trouveront une espêce de dédommagement dans l’abrégé que M. […] Mais la plûpart de ces livres sont en latin.
Section 1, idée generale de la musique des anciens et des arts musicaux subordonnez à cette science On peut regarder le traité sur la musique, écrit en grec par Aristides Quintilianus et traduit en latin par Monsieur Meibomius, comme l’ouvrage le plus instructif que l’antiquité nous ait laissé sur cette science. […] Elle avoit chez les uns et chez les autres la même étendue et les mêmes principes, de maniere qu’on peut se servir également pour expliquer l’étendue et l’usage de la musique des anciens, soit des auteurs grecs, soit des auteurs latins. […] Les auteurs latins disent la même chose.
Quant aux moyens d’enrichir la langue, outre les mots d’origine grecque ou latine, la technologie des métiers, celle des exercices et des amusements de la noblesse, il avait fait appel à tous les patois pour former la langue française, à peu près comme un politique qui eût ressuscité toutes les souverainetés féodales pour en former la monarchie absolue. […] Ronsard ayant à choisir entre le grec et le latin pour en tirer ses doctes obscurités, avait préféré au mot âme le mot entéléchie comme plus savant, et parce qu’aucune analogie ni ressemblance quelconque avec notre langue ne l’exposait à être compris de la foule. […] Il préférait d’ailleurs les Latins aux Grecs, moitié par esprit de réaction contre la trop grande part que l’école de Ronsard avait faite à ceux-ci, moitié par un instinct supérieur qui lui faisait voir les profondes analogies et en quelque sorte la filiation directe du français et du latin. […] De stances du même : « Toute cette pièce est si niaise et si écolière qu’elle ne vaut pas la peine de la censure. » D’une phrase du même : « Cette phrase est latine ; il faut dire, pour parler françois… » D’une autre : « Phrase excellentissime. » Le vieux tyran des syllabes fait de l’ironie. […] Ronsard se vantant de n’avoir encore donné son nom à aucune mer, malgré la menace qu’en fait le lyrique latin à tous ceux qui s’aventurent sur les traces de Pindare, n’a qu’une vanité puérile.