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1180. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Préface »

Préface Les essais qui forment ce livre sont consacrés à six écrivains de nationalités diverses, introduits, accueillis et devenus célèbres en France pendant ces cinquante dernières années et qui marquent ainsi un des traits particuliers de l’histoire de notre littérature : l’influence qu’y ont exercée des auteurs étrangers de race, de langue, de tournure d’esprit à tout ce que l’on considère comme le propre du génie gallo-latin.

1181. (1864) Physiologie des écrivains et des artistes ou Essai de critique naturelle

car, au seizième ou au quinzième, la langue, en train de se former, offre des variations plus nombreuses, qui sont des indications de plus. […] Les langues d’abord, comme le démontre M.  […] L’harmonie non moins parfaite des langues et des climats confirme cette manière de voir. […] Renan de la rudesse des langues du Nord, en général, est incontestable. […] Expression naïve et très juste, trouvaille de la langue populaire.

1182. (1929) La société des grands esprits

Descartes et Malebranche n’illustrent-ils pas la langue, presque autant que la philosophie française ? […] Tout le monde convient qu’il n’y a pas dans notre langue de plus grand prosateur. […] Voltaire mandait de Berlin à sa nièce, Mme Denis : « La langue qu’on parle le moins à la cour, c’est l’allemand. […] On ne parle que notre langue. […] Mais il faut comprendre que chacun parle sa langue et s’exprime selon son tour d’esprit.

1183. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II

Il a su passer de l’idée à l’image, ou, pour parler d’une façon plus conforme à la langue habituelle, de la critique à la création. […] Il la comprend, comme une langue qu’il ne parle pas, au lieu de penser par elle comme dans sa langue maternelle. […] Il se passionna pour l’exotisme et il essaya de transposer en langue française les imaginations du nord, du midi et de l’orient. […] Qu’on aime ou non les frères de Goncourt, il est puéril de nier que leur place ait été considérable dans les préoccupations des jeunes écrivains actuels ; et c’est une preuve, parmi beaucoup d’autres, du divorce irrémédiable qui tend de plus en plus à s’établir chez nous entre la langue parlée et la langue écrite, c’est-à-dire entre le public et les artistes. […] Cela se voit bien au théâtre, où la langue de la comédie continue de demeurer réfractaire aux hardies tentatives des stylistes nouveaux.

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