Il criait lui-même : « Du bois, bonnes gens, du bois, augmentez le feu. » Ses jambes et ses cuisses furent grillées ; l’une de ses mains tomba avant qu’il expirât ; il dura ainsi trois quarts d’heure ; devant lui, dans une boîte, était son pardon, en cas qu’il voulût se rétracter. […] IV Deux branches distinctes reçoivent la séve commune, l’une en haut, l’autre en bas : l’une respectée, florissante, étalée dans l’air libre ; l’autre méprisée, à demi enfouie sous terre, foulée sous les pieds qui veulent l’écraser ; toutes deux vivantes, l’anglicane comme la puritaine, l’une malgré l’effort qu’on fait pour la détruire, l’autre malgré les soins qu’on prend pour la développer. […] Les métaphores pullulent les unes par-dessus les autres, s’embarrassent l’une dans l’autre, et se bouchent l’issue les unes aux autres, comme dans Shakspeare. […] L’une d’elles, Dorcas Erbury, déclara, qu’elle était restée morte deux jours entiers dans sa prison d’Exeter, et que Naylor l’avait ressuscitée en lui imposant les mains.
Il convient donc de dégager l’une de l’autre ces deux physionomies si distinctes et si diversement originales. […] Il hésita, il voulut participer aux avantages des deux situations, et il les affaiblit l’une par l’autre. […] Permettez-moi, avant de finir, ce court plaidoyer pro domo mea ; l’humilité est une vertu, l’humiliation est un malheur : gardons l’une, et tâchons d’amoindrir l’autre. […] Telle est la métaphysique de la Révolution ; vous savez ce qu’est sa logique : l’une est condamnée à l’impuissance, l’autre au crime : l’une s’appelle Sieyès, l’autre s’appelle Robespierre. […] L’Histoire de Louis XVII se divise naturellement en deux parties : l’une va du berceau de ce prince jusqu’à son entrée au Temple ; l’autre, de son entrée au Temple jusqu’à sa mort.
Il n’y avait pas dans cette organisation à courants mobiles un rapport étroit entre l’état de son âme et celui de son esprit ; même lorsque l’une était en peine, l’autre était volontiers en gaieté. […] Le centre de votre existence est désormais à Rome : nous ne sommes plus que l’une des extrémités de la circonférence. […] Il n’aurait plus été aux ordres de l’une ou de l’autre de ses nombreuses et brillantes facultés à toute heure : il n’en aurait pas eu seulement la dépense et le plaisir, il en aurait eu l’économie. […] Bref, l’aimable et un peu romanesque savant suivit sa destinée, qui était d’être attaché à des femmes idéales sans que cela tirât à conséquence, et de diversifier passionnément l’une par l’autre l’étude et l’amitié.
Celle de Bacon a produit des observations, des expériences, des découvertes, des machines, des arts et des industries entières. « Elle a allongé la vie, elle a diminué la douleur, elle a éteint des maladies ; elle a accru la fertilité du sol ; elle a enlevé la foudre au ciel ; elle a éclairé la nuit de toute la splendeur du jour ; elle a étendu la portée de la vue humaine ; elle a accéléré le mouvement, anéanti les distances ; elle a rendu l’homme capable de pénétrer dans les profondeurs de l’océan, de s’élever dans l’air, de traverser la terre sur des chars qui roulent sans chevaux, et l’océan sur des navires qui filent dix nœuds à l’heure contre le vent. » L’une s’est consumée à déchiffrer des énigmes indéchiffrables, à fabriquer les portraits d’un sage imaginaire, à se guinder d’hypothèses en hypothèses, à rouler d’absurdités en absurdités ; elle a méprisé ce qui était praticable ; elle a promis ce qui était impraticable, et, parce qu’elle a méconnu les limites de l’esprit humain, elle en a ignoré la puissance. […] Il sait un nombre infini de détails de toute espèce ; il possède un très-grand nombre d’idées philosophiques et de tout ordre ; mais son érudition est d’aussi bon aloi que sa philosophie, et l’une et l’autre forment une monnaie digne d’avoir cours auprès de tous les esprits pensants. On sent qu’il ne croit rien sans raison ; que, si on révoquait en doute l’un des faits qu’il avance ou l’une des vues qu’il propose, on verrait arriver à l’instant une multitude de documents authentiques et un bataillon serré d’arguments convaincants. […] Tout ce qu’on peut dire pour leur défense est qu’ils ont ôté une grande masse de maux sans choquer une grande masse de préjugés ; que, d’un seul coup et pour toujours, sans un seul vote de division dans l’une ou dans l’autre chambre, sans une seule émeute dans les rues, sans presque un seul murmure même dans les classes qui étaient le plus profondément imprégnées de bigoterie, ils ont mis fin à une persécution qui s’était déchaînée pendant quatre générations, qui avait brisé un nombre infini de cœurs, qui avait désolé un nombre infini de foyers, qui avait rempli les prisons d’hommes dont le monde n’était pas digne, qui avait chassé des milliers de ces laboureurs et de ces artisans honnêtes, actifs, religieux, qui sont la vraie force des nations, et les avait forcés à chercher un refuge au-delà de l’Océan, parmi les wigwams des Indiens rouges et les repaires des panthères.