De ce point de vue alsacien, les protestants s’assurent que la cause des Alliés est la plus juste pour laquelle on se soit jamais battu. […] L’Évangile a dit : Celui qui frappe par l’épée périra par l’épée… Pour ne pas défaillir à certains moments, il faut que je sois certain de défendre la plus juste et la plus belle des causes ».
Elle tire sa valeur surtout de son style qui est d’une qualité rare, et du tact avec lequel Corneille a déterminé quelques-unes des conditions du genre : il fixe la comédie dans son juste ton, entre le bouffon et le tragique ; il marque le mouvement du dialogue, vif, naturel et agissant ; et, bien qu’il n’ait pas précisément dessiné de caractères, il place dans la forme morale du personnage principal la source des effets d’où jaillit le rire. […] Mais, pour être juste, il faut reconnaître que, malgré tout, Molière est un admirable écrivain. […] Puis, tout ce qu’il prend, Molière le choisit, parce qu’il y a reconnu l’expression juste d’un original qu’il connaît dans la vie ; et il le retouche de façon à faire éclater cette vérité d’expression. N’y mît-il que de très légères retouches, comme dans ses fameux plagiats, elles sont si délicates et si justes qu’elles dégagent avec puissance le caractère du portrait. […] S’il part d’une idée juste, d’une observation vraie, il se hâte de la fausser, pour forcer le rire.
Je sais bien qu’il faisait, comme de juste, une exception en faveur de M. […] On ne saurait dire plus juste : nous n’avons pas affaire à des inconscients, à des ignorants d’eux-mêmes. […] Dans Charles Demailly et dans Manette Salomon l’histoire commence juste au milieu du livre : Manette paraît pour la première fois à la page 179, Marthe à la page 204. […] Manette Salomon, Charles Demailly et Renée Mauperin (avec Denoisel) sont, à ce point de vue surtout, trois livres ultra-parisiens, qui pourront, dans cent ans, donner à nos descendants une idée assez juste de la façon dont conversaient les plus spirituels et les plus blasés de leurs pères dans la seconde moitié du XIXe siècle. […] L’expression est juste, quoique bizarre.
Législatrice, source des constitutions justes ; Démocratie 6, toi dont le dogme fondamental est que tout bien vient du peuple, et que, partout où il n’y a pas de peuple pour nourrir et inspirer le génie, il n’y a rien, apprends-nous à extraire le diamant des foules impures. […] Si l’on ne tombait pas juste, on craignait une peste, quelque engloutissement de ville, un pays tout entier changé en marais, tel ou tel de ces fléaux dont il disposait de son vivant. […] Et puis il a juste les allures et les idées de M…, qui terrorisa Lannion et y tint la guillotine en permanence tant que dura Robespierre. » Il y a quinze ou vingt ans, je lus, aux Faits divers d’un journal, à peu près ce qui suit : Hier, dans une rue écartée, au fond du faubourg Saint-Jacques, s’est éteint presque sans agonie un vieillard dont l’existence intriguait fort le voisinage. […] Mais, comme j’avais l’esprit juste, je vis en même temps que l’idéal et la réalité n’ont rien à faire ensemble ; que le monde, jusqu’à nouvel ordre, est voué sans appel à la platitude, à la médiocrité ; que la cause qui plaît aux âmes bien nées est sûre d’être vaincue ; que ce qui est vrai en littérature, en poésie, aux yeux des gens raffinés, est toujours faux dans le monde grossier des faits accomplis. […] L’égoïsme est juste le contraire de ce que j’avais été habitué à regarder comme beau et bien.