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841. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

Tout homme moderne est un misérable journal. Et non pas même un misérable journal d’un jour. […] Mais il est comme un misérable vieux journal d’un jour sur lequel, sur le même papier duquel on aurait tous les matins imprimé le journal de ce jour-là. […] Le moderne est un journal, et non pas seulement an journal mais nos malheureuses mémoires modernes sont de malheureux papiers savatés sur lesquels on a, sans changer le papier, imprimé tous les jours le journal du jour. […] Le journal, seconde création.

842. (1895) Les mercredis d’un critique, 1894 pp. 3-382

On me pose, près de moi, sur cette petite table, les journaux illustrés de la semaine, des publications à images. […] Villenave. — Journal intime Ce sont les Mémoires du plus bourgeois des bourgeois que le Journal intime de M.  […] Gay me demande une annonce pour les journaux qui insèrent les avis à tant la ligne. […] Lainé, libraire, qui me propose d’acheter la collection de l’Esprit des journaux de 1777 à 1789, cent cinquante volumes, et celle de Fréron, en trois cent dix volumes. […] mais, je le répète, à côté de bien petits événements privés, on trouve dans ce journal des notes qui rappellent de grands faits, au point de vue du promeneur surtout, sur le sacre, ses cérémonies, son cortège, etc.

843. (1924) Critiques et romanciers

Il a pris dans ses feuilletons du Journal des Débats ou dans ses chroniques de la Revue les éléments de son discours. […] Journal réactionnaire et journal d’opposition ; mais, à quelques années d’intervalle, Capus ne se rappelle pas quel était le gouvernement à qui les Grimaces faisaient de l’opposition : cependant, il avait la rubrique de la politique intérieure et des débats parlementaires. […] Mirbeau donne des chroniques dans maints journaux, après que les Grimaces ne sont plus qu’un souvenir gai, donne des romans et des comédies. […] Mais Célestine, la femme de chambre dont Mirbeau copie, en y « mettant du sien », le Journal, Célestine, c’est pis encore ! […] Le journal que lit M. 

844. (1874) Premiers lundis. Tome I « Tacite »

Il y a une quinzaine d’années environ qu’un critique aussi instruit que spirituel, chargé, dans le Journal de l’Empire, d’examiner les traductions nouvelles qui paraissaient alors en foule, s’avisa un matin, comme par boutade et pour couper court à sa tâche, de signifier nettement que les grands écrivains de l’antiquité étaient et seraient à jamais intraduisibles, et qu’il y avait bien de la simplicité à se donner sérieusement le soin Ingrat de les reproduire.

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