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27. (1875) Premiers lundis. Tome III « Profession de foi »

Aujourd’hui que le Globe est placé plus qu’il ne l’a jamais été depuis la révolution de Juillet sur un terrain solide et nettement dessiné ; aujourd’hui que sa nouvelle position en politique, en économie, en philosophie, en art et en religion, devient de plus en plus appréciable et notoire ; aujourd’hui enfin, pour tout dire, que le Globe est le journal reconnu et avoué de la doctrine saint-simonienne ; nous, qui ne l’avons abandonné dans aucune de ses phases, nous qui avons assisté et contribué à sa naissance il y a sept ans, coopéré à ses divers travaux depuis lors, qui avons provoqué et produit plus particulièrement ses transformations récentes ; nous qui avons suivi toujours, et, dans quelques-unes des dernières circonstances, dirigé sa marche ; qui, sciemment et dans la plénitude de notre loyauté, l’avons poussé et mis là où il est présentement, nous croyons bon, utile, honorable de nous expliquer une première et dernière fois par devant le public, sur les variations successives du journal auquel notre nom est demeuré attaché ; de rendre un compte sincère des idées et des sentiments qui nous ont amené où nous sommes ; et de montrer la raison secrète, la logique véritable de ce qui a pu sembler pur hasard et inconsistance dans les destinées d’une feuille que le pays a toujours trouvée dans des voies d’honneur et de conviction. […] Le titre même du journal avait été choisi en rapport avec ce caractère d’investigation encyclopédique. […] L’idée de liberté, ainsi adoptée dans sa plénitude rejoignait si bien l’autre idée première d’association pacifique et d’unité intellectuelle à établir entre tous les peuples ; elle y ramenait si directement en faisant tomber les douanes de diverse nature qui s’opposaient à la communication libre des nations les unes avec les autres ; le moyen, en un mot, semblait si bien adapté au but, et le but tellement ressortir du moyen, qu’un homme dont toute la vie avait été consacrée à produire cette association et cette unité, Saint-Simon, frappé vivement de l’aspect du journal et de sa tendance définitive, crut un moment qu’il y avait peu à faire pour élever et consacrer l’idée du Globe à sa propre conception. Il désira à cet effet une entrevue avec les deux fondateurs du journal : mais le temps n’était pas mûr ; on ne s’entendit pas ; l’homme de génie avait vu plus loin et plus vite que les deux rédacteurs dans les conséquences de leur marche et dans la portée de leurs idées. […] Nous crûmes en cela être logique non moins que sincère, aboutir aux conséquences rigoureuses de nos idées, et consommer la réalisation de la pensée première qui présida au journal.

28. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Les journaux vous disent assez ce qui se passe aujourd’hui depuis la grippe ; moi je voudrais vous entretenir de choses dont les journaux ne parlent pas. […] Janin au Journal des Débats. […] Granier de Cassagnac, publiés dans le Journal des Débats, journal qui passait alors et passe encore pour être à la dévotion de M.  […] (C’est sa méthode ; il n’est pas un journal qui se fonde, auquel M.  […] il écrit au journal qu’il vit toujours.

29. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « TABLE » pp. 340-348

 — Libri et les journaux de sacristie     37 XI. — Engouement. — Adolphe Dumas et Alexandre Dumas. — Encore Lucrèce. […] Onésime Leroy. — Corruption et vice de la littérature     188 XLIX. — De la liberté de la presse en France. — Coalition entre les journaux. — Les meilleurs journaux français se font à l’étranger. — Brochure du cardinal de Bonald. — Franciscus Columna, par Charles Nodier     193 L. — La lettre des évêques au roi     195 LI. — Élections de MM. […] Galoppe d’Onquaire. — Lettre de Chateaubriand. — Le Journal des Débats. […] Vitet à l’Académie française     321 LXXXI. — Format des journaux quotidiens encore agrandi. . — Le livre de M. de Rémusat sur Abélard. […]      328 LXXXIII. — Agrandissement de format des grands journaux.

30. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXIII » pp. 332-336

agrandissement de format des grands journaux. — la revue de paris cesse de paraitre. — création de l’artiste. — m. arsène houssaye. — la revue des deux mondes reste aux mains de m. buloz. — les bretons, de brizeux. — poésies de théophile gautier. — orgueil de la vie. Les dimensions des grands journaux se sont agrandies ; le système des annonces Duveyrier se déploie en long et en large ; les feuilletons nagent au milieu de tout cela comme de minces vaisseaux à travers un Océan, et l’œil du lecteur ne sait plus où se poser. Voilà les journaux français aussi vastes que les journaux anglais et américains. […] La dernière transformation de la Revue de Paris, qui visait à devenir un journal quotidien, n’ayant réussi qu’imparfaitement, il en est résulté entre les propriétaires un désaccord à la suite duquel la Revue de Paris a suspendu ses publications54. […] La Revue de Paris, par suite d’un arrangement ultérieur, va se confondre avec un journal d’art et de littérature intitulé l’Artiste, qui aura désormais le droit d’ajouter à son titre celui de Revue de Paris.

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