De même, dans le sommeil ordinaire, quelque rôle que jouent les idées, il est clair que leur forme hallucinatoire et leur combinaison en rêves présupposent un certain état physiologique, qui est le sommeil même. […] Lehmann lui-même raconte que, venant de voir un chien qui jouait, il essaya vainement d’en reproduire la forme sur le papier, bien qu’il eût fait grande attention à l’animal. […] C’est même la tendance actuellement dominante en psychologie que de multiplier les personnages du drame intérieur, de représenter notre tête comme un théâtre où jouent une foule d’acteurs vraiment différents, ayant chacun un moi plus ou moins rudimentaire. […] On peut, dit-il, compter des pas, additionner des nombres, jouer des airs de musique très compliqués, lire à haute voix avec le ton convenable, tout en ayant l’esprit absorbé ailleurs et sans savoir ce qu’on fait : ces actions appartiennent donc à une « conscience inférieure. » — « Chaque homme, ajoute M. […] L’hystérique joue deux rôles à la fois et s’identifie avec ses deux rôles, comme un acteur qui jouerait un duo à lui seul, et qui serait tellement plein de son sujet qu’il se croirait successivement Pauline et Polyeucte, oubliant Polyeucte quand il est Pauline, Pauline, quand il est Polyeucte.
Sa Tragédie de Brutus eut le plus grand succès, & mérite d’être distinguée de cette foule de Pieces qu’on ne joue plus.
De plusieurs Comédies qu’il a composées, on ne joue aujourd’hui que les Trois Freres rivaux.
Rostand, d’ailleurs, ne semble pas très bien savoir à quelle époque vécut Cyrano : Cyrano, mort en 1655, a toujours ignoré, sans doute, l’emprunt que, dans les Fourberies de Scapin, jouées en 1671, Molière fit au Pédant joué ; et il est peu probable qu’il ait dédaigné d’être Dans les petits papiers du Mercure François, fondé en 1672.