On eut pu les croire du cru, mais c’étaient des fourreurs de Paris, qui s’en donnait à cœur joie. […] Le temps était beau, mon ami partageait ma joie ; nous décidâmes d’aller rendre grâces aux Muses par des libations suburbaines et en parcourant les bois. […] Une joie nous éveille à l’arrivée de la diligence. […] Nous acceptons avec joie, et nous voilà bientôt à ramer au large. […] Pourquoi cet éclair dans les yeux des spectateurs, ce silence plein de cris de joie ?
J’ignore s’il a eu la joie de mettre sur la liste de ses conquêtes mille et trois noms ; mais je sais du moins qu’il se plaît à papillonner sur les livres qui parlent d’amour. […] Brunetière se donne à ce propos la joie de recueillir leurs refrains les plus ineptes. […] Mais le roman sentait sa province et, quant à la chanson, c’était une gueuse, une fille du peuple, presque une fille de joie. […] Et quelle était la joie triomphante du brave homme, quand nous faisions cadeau à Musset d’un vers de La Fontaine, ou à Chateaubriand d’une phrase de Bossuet ! […] Il constate avec une joie malicieuse cette contradiction très humaine chez son illustre confrère.
Et dans la « Tentation de Saint Antoine », lorsque le Christ vient chasser les infernales apparitions, il se lance avec joie dans un long commentaire sur la grâce. […] Dans quelle mesure les premières joies de la liberté, « le tabac, le café et tout ce qui convient à la jeunesse » ont collaboré avec la passion des poètes romantiques, de Baudelaire avant tous, et la culture idéaliste et métaphysique, qu’aux heures de classe leur distribuait Burdeau — le futur Bouteiller des « Déracinés » — qui avait le singulier prestige de parler comme un voyant et comme un prêtre alors que toute sa personne respirait l’ambition et la fièvre de parvenir, c’est ce que Maurice Barrès établit avec netteté. […] Mais un charme nouveau les remplace ; elle reporte sur les deux guerriers des yeux où la honte se mêle à la joie. […] Croyez bien qu’un roi qui parle en maître, soutenu par l’intelligence, la force et le respect d’un pays, est un plus beau spectacle qu’une Chambre tumultueuse… Pendant toute la première partie du règne, l’Empereur a gouverné avec les Ministres et le Conseil d’État, et personne ne peut nier qu’il ait eu à ce moment en France comme un renouveau de joie, d’activité, de puissance. […] La comtesse Favié, qui n’a point connu beaucoup de joie dans son ménage, est cependant restée la patiente compagne d’un oublieux époux.
Deux années de vain espoir et de tentatives pénibles suivirent ; elles furent cruelles pour celui qui s’en était promis tant de joie : décidément la peinture lui échappait. […] Ce sont mes amitiés d’abord… » Ensuite ce sont ses plaisirs, ses jouissances saines d’homme naturel, d’artiste, le dîner du dimanche sous la treille, le coudoiement du peuple, la source perpétuelle de l’observation vive. « Sous ces feuillages je retrouvais, dit-il, les jeux charmants de l’ombre et de la lumière, des groupes animés, pittoresques, et cette figure humaine où se peignent sous mille traits la joie, l’ivresse, la paix, les longs soucis, l’enfantine gaieté ou la pudique réserve. » Jean-Jacques sentait de même, pauvre grand homme tant dévoré du bourgeon !